Une grave violation de la loi Suprême algérienne c’est produit, le 03 novembre 2019, suite à l’intervention des forces de la gendarmerie algérienne au sein du Tribunal d’Oran afin de résoudre par la force le conflit social opposant le Ministère de la Justice aux Magistrats.
Au cours de cette intervention musclée les Magistrats présents ont été copieusement tabassés et les femmes Magistrates gravement violentées par ces gendarmes au sein même de la salle d’audience dudit Tribunal.
Cette intervention des gendarmes au sein du Tribunal d’Oran est contraire aux dispositions de la Constitution algérienne et constitue en conséquence une violation flagrante de l’intégrité des Cours de Justice reconnues mondialement en temps de Paix et en temps de Guerre et est en contradiction totale avec les discours officiels du Ministère de la Justice qui prétend le dialogue.
Aussi, le Syndicat National des Magistrats (SNM) a décidé d’informer l’opinion publique qu’il met fin à tous les efforts de médiation et de dialogue pour solutionner la crise et qu’il ne les reprendra pas avant le départ du Ministre de la Justice Belkacem Zeghmati.
Il est à noter que les Juges algériens, dans leur écrasante majorité, sont en grève illimitée depuis plus d’une semaine et le SNM réclame notamment une indépendance effective dans leur travail et l’annulation du derniers mouvement dans le corps des Magistrats.
Même l’Union Arabe des Magistrats (UAM) a réagi à la répression par les forces antiémeute des magistrats à l’intérieur de la Cour d’Oran, en condamnant énergiquement les tentatives de terroriser les juges algériens libres.
L’UAM a même demandé aux autorités algériennes de fournir la protection nécessaire aux Magistrats, de cesser toutes les formes d’atteinte, aux Magistrats et à leurs droits constitutionnels, et de répondre immédiatement aux revendications du SNM.
A noter que de nombreux membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), ont signé, le 04 novembre 2019, un communiqué à travers lequel ils ont dénoncé la répression des Magistrats à l’intérieur de la Cour d’Oran par les forces antiémeute de la gendarmerie nationale.
Mieux, ils ont demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités et ceux qui sont derrière la répression aveugle des Magistrats.
Avec ces violations répétées et dangereuses de la dignité, de la sécurité et de l’indépendance des Magistrats algériens, le Général Ahmed Gaïd Salah multiplie les dérives et fait courir les risques les plus graves au pays en confortant par les actes le Ministre de la Justice, sieur Belkacem Zeghmati, son homme lige.
Au fait, Ahmed Gaïd Salah aurait été mieux inspiré de mobiliser ses gendarmes dans la lutte contre la forte criminalité, la hausse de la délinquance, les trafics immondes de karkoubi, une drogue purement algérienne, et surtout la prostitution sévissant dangereusement dans toutes les villes algériennes sans oublier la corruption dont il est des principaux bénéficiaires ainsi que ses enfants.
Source: Farid Mnebhi