Les rebondissements dans l’affaire Houcine Arfa, ce Français qui s’est évadé de prison à Madagascar, continuent. L’homme avait été recruté par la présidence malgache en janvier 2016 pour former la garde présidentielle. Condamné à trois ans de prison ferme par la justice malgache, entre autres, pour détention d’arme et de munitions, tentative de kidnapping, association de malfaiteurs et usurpation de fonction, Houcine Arfa a pu regagner la France le 1er janvier. L’homme explique avoir versé 70 000 euros à la ministre malgache de la Justice pour lui permettre de s’échapper de prison le 28 décembre.
Pour Houcine Arfa, la ministre malgache de la Justice Elise Rasolo est complice de son évasion. Selon lui, c’est un versement de 70 000 euros à la garde des sceaux qui lui a permis d’être transféré dans une autre prison moins stricte et d’être emmené à l’hôpital avec seulement deux escortes non armées, explique-t-il. C’est à ce moment là que l’homme a pu prendre la fuite.
Une accusation de corruption que dément le ministère de la Justice. Hier, c’est aussi le porte-parole du gouvernement et ministre malgache de la Communication Harry Laurent Rahajason qui a répondu aux déclarations du Français. « Ces accusations ne sont même pas mensongères, mais ridicules. D’ailleurs, accusations proférées par un minable, un vaurien me fait seulement remarquer que la France reste inerte par rapport à la saisine de la justice malgache et en plus elle laisse son ressortissant accuser ouvertement une nation souveraine et quelques-uns de ses dirigeants. »
Le 4 janvier, les autorités malgaches ont émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Houcine Arfa et ont fait une demande d’entraide pénale à la France conformément à un accord bilatéral qui prévoit que c’est la justice française qui doit l’appréhender et engager des poursuites pour son évasion. L’homme purgerait le reste de sa condamnation en France.
Contactée l’ambassade de France à Madagascar indique que le dossier est maintenant entre les mains de la justice française.
RFI