Pour l’actrice française, chaque film est le reflet de l’âme de son créateur et ce qui la touche personnellement “c’est l’écriture nouvelle à laquelle on ne s’attend pas”.
Ainsi, le jury veut bien se laisser surprendre, a ajouté la comédienne, qui s’était déjà vu confier la présidence de prestigieux festivals à l’instar de celui de Cannes.
Elle considère que chacune de ces expériences est “différente” et “c’est toujours très intéressant de siéger dans un jury en tant que président”.
Isabelle Huppert a reconnu néanmoins la lourde tâche de départager les œuvres en lice, car les films d’une sélection sont généralement bons “mais il faut choisir” même si “choisir c’est toujours renoncer”, dit-elle, tenant à préciser que le plus important est de participer d’autant plus que “voir les films c’est déjà les faire exister”.
Un avis partagé par les autres membres du jury, qui se sont exprimés lors de ce point de presse précédant la projection du premier film en compétition officielle “Every thing we loved” du Néo-zélandais Max Currie.
Qualifiant les festivals d'”essentiels et fondamentaux” pour tout réalisateur, le producteur et compositeur français Bertrand Bonello s’est dit curieux de découvrir l’univers de nouveaux talents qui donnent à voir des expériences “vierges”.
Le festival du Film de Marrakech s’inscrit bien dans cette optique, a relevé le réalisateur du long-métrage “Yves Saint Laurent” sur la vie du célèbre couturier qui a puisé sa source dans la cité ocre, une ville qu’il aime particulièrement. “Je comprends pourquoi Yves Saint Laurent s’est inspiré de Marrakech sur le plan des couleurs, sens et lumière”, a confié celui qui aurait bien aimé y tourner les scènes de son tout dernier opus, ce qui a été impossible faute de budget.
Marrakech a depuis toujours exercé un attrait particulier sur des artistes de renom mais également des cinéastes du calibre d’Orson Wells et autre Alfred Hitchcock, a confirmé le réalisateur, scénariste et auteur marocain Moumen Smihi pour qui la cité ocre s’érige en “centre de la culture mondiale”.
Revenant sur le Festival, le réalisateur, scénariste et producteur roumain Chrisitian Mungiu a mis en avant l’intérêt de cette messe cinématographique qui permet une ouverture sur d’autres univers de par l’originalité.
“C’est toujours intéressant de voir de nouveaux films” a, pour sa part, estimé le comédien et réalisateur anglais Alan Rickman qui insiste sur l’importance de “laisser son esprit ouvert à l’invasion du cinéma”.
Même son de cloche chez le réalisateur, scénariste et producteur indien, Ritesh Batra qui invite les jeunes cinéastes à oser et présenter des films originaux au public qui ne peut être que réceptif.
Pour le réalisateur, scénariste et metteur en scène de théâtre et d’opéra italien Mario Martone le monde du cinéma est unique et la magie du 7ème art à le pouvoir de faire rêver, permettant de partager une expérience inédite, particulièrement au cours du “festival magnifique de Marrakech”.
Placée sous le Haut Patronage du roi Mohammed VI, la 14-ème édition du Festival international du film de Marrakech sera clôturée le 13 décembre avec l’annonce du palmarès des œuvres en compétition pour la très convoité Etoile d’Or.
Au total quinze films sont en compétition, dont la coproduction franco-marocaine “L’orchestre des aveugles” de Mohamed Mouftakir.
