La semaine dernière, les infos sur l’abandon de poste près d’une quarantaine de gendarmes maliens ont circulé comme une trainée de poussière tant au Mali qu’à l’étranger. L’inquiétude a retenti jusqu’au sommet de l’Etat, où d’aucuns ont même senti l’odeurd’un coup d’Etat. Une hypothèse difficilement soutenable, puisque les gendarmes concernésformaient un groupe très restreint. Que s’est-il réellement passé ce jour et bien avant ?
Selon certaines sources, tout provient des comportements du directeur général de la gendarmerie, Satigui Moro Sidibé, dont le favoritisme et les fausses promesses ont touché le moral de ses hommes. Leur délai de garde dépassé, ces agents de la gendarmerie qui manquaient des conditions humaines minimales sur le terrain, ont patienté face aux mots doux de leur directeur. Ainsi, on leur avait promis de les recruter au concours des Officiers de Police Judiciaire (OPJ). Alors que la date de ce concours s’approche à grand pas, ils ont été dépêchés sur une autre mission, affirment nos sources. Chose que les gendarmes incriminés n’ont pas acceptée. http://bamada.net Ils ont donc jugé nécessaire de revenir à Bamako afin de demander directement des éclaircissements au DG de la gendarmerie sur leur sort. Lourdement armés sur neuf véhicules, on ne pouvait pas prophétiser ce qui se cachait derrière cet abandon de poste. Pour tout bon agent armé, il est compromettant de se débarrasser de ses armes surtout en quittant une zone insécurisée comme Gouma Coura et environs. Ce qui pourrait expliquer leur désertion avec les armes en main.
Tout ce gros risque n’aurait jamais été n’eût été les comportementstendancieux peu orthodoxes du directeur de la gendarmerie nationale. Car Satigui Moro Sidibé a comme cheval de bataille le népotisme. Il fait ainsi des aigris et des mécontents au sein de la grande gendarmerie nationale.
Un autre cas d’injustice concerne le lieutenant Mohamed Diarra. Il est resté plus de cinq ans sans être promu alors que tous ses subalternes ont eu des grades de capitaines.
Si ces éléments de la gendarmerie ne constituaient pas une menace contre la sécurité intérieure, c’est maintenant qu’ils le sont devenus eu égard à la formation qu’ils ont reçue, le vide laissé à leur poste de commandement et leur âge compris entre 24 et 38 ans.
Source: Le denonciateur