En sa qualité de Doyen du corps diplomatique, l’Ambassadeur du Royaume du Maroc, Hassan Naciri, a salué le processus de décrispation et d’apaisement des tensions politiques au Mali. C’était lors de la traditionnelle présentation de vœux au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, au Palais de Koulouba. L’Ambassadeur a aussi évoqué la vitalité de l’économie nationale, la bonne organisation du Dialogue national inclusif (DNI) et la bonne gouvernance financière.
C’est avec honneur, plaisir et fierté que je prends la parole, en ce jour solennel, au nom du corps diplomatique accrédité au Mali, pour vous présenter, à vous Monsieur le Président de la République, à tous ceux qui vous sont chers et au peuple malien, nos vœux les meilleurs pour cette année 2020.
L’ensemble du corps diplomatique vous exprime ses vifs et sincères remerciements pour le chaleureux accueil que vous et votre gouvernement lui réservez, d’une part, l’hospitalité dont fait preuve le peuple malien à son égard, d’autre part.
Nous vous réitérons les vœux de vos frères leurs Majestés, Altesses et Excellences pour le nouvel An et vous réaffirmons leur solidarité, encouragement et accompagnement dans vos efforts inlassables pour la stabilité, la paix et le développement de ce pays frère et ami.
Pour vous Monsieur le Président, la paix et le développement, c’est plus qu’un sacerdoce, c’est une mission sacrée au service du Mali, de l’Afrique et du Monde car, comme vous l’avez si bien répété en utilisant l’image de la digue, la sécurité au Mali a une incidence directe sur l’ensemble du Sahel et partant sur la stabilité mondiale”. C’est par ces mots très aimables que le Doyen du corps diplomatique accrédité au Mali, Hassan Naciri, non moins l’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, a présenté les vœux de Nouvel An au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Cette traditionnelle cérémonie s’est déroulée au Palais de Koulouba en présence de plusieurs personnalités dont le Premier ministre, Dr Boubou Cissé et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé. On notait aussi la présence massive de diplomates.
Selon l’Ambassadeur Hassan Naciri, l’année 2019 était chargée de défis, parsemée de difficultés, mais aussi et surtout d’ambitions et d’actions. “Comme toute œuvre humaine nécessite des fondements solides, vous avez entrepris dès le mois de février d’enclencher la décrispation politique à l’effet de rassembler les Maliens autour de l’objectif ultime et sacré de l’union pour mieux servir les causes nationales du pays. Il s’agit de renouer avec les vertus de dialogue, tolérance, fraternité et patriotisme.
Les efforts déployés ont eu raison des blocages constatés et ont abouti à la signature de l’Accord politique, le 2 mai 2019 et la feuille de route ayant permis la mise en place d’un gouvernement de mission, dirigé par Dr Boubou Cissé avec la participation de plusieurs sensibilités politiques nationales” soulignera le diplomate. Avant de préciser : “Sous votre conduite, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour pacifier les régions du nord et du centre et répondre aux premières urgences sociales sur l’étendue du territoire national, mais surtout au niveau de la bonne gouvernance financière du pays.
Le processus de décrispation et d’apaisement des tensions politiques a été poursuivi par la mise en place du Dialogue National Inclusif en vue de bâtir le consensus nécessaire à l’adoption des réformes selon la méthodologie démocratique”.
Aux dires de l’Ambassadeur Hassan Naciri, le Mali peut s’enorgueillir de l’élan exceptionnel de solidarité régionale et internationale qui dénote de la place privilégiée qu’occupe ce pays dans les cœurs et les esprits. “Cette solidarité se confirme au quotidien à la faveur du rayonnement régional et international incontournable du Mali. Malgré les difficultés du moment nées de la crise multidimensionnelle de 2012 qui s’est ajoutée aux fragilités structurelles du pays qui remontent plus loin, nous avons relevé un degré élevé de résilience comme l’attestent les bons résultats économiques réalisés et la vitalité constatée dans la plupart des secteurs : économique, culturel et social.
L’on ne peut que se réjouir de l’évolution positive des agrégats économiques avec le PIB réel remonté à 5% en 2019, une inflation maitrisée et un déficit budgétaire stabilisé autour de 3%. De plus, cette troisième économie de l’Uemoa n’a rien perdu en attractivité comme le montrent les rapports “Doing business”.
La même vitalité est perceptible dans d’autres secteurs et branches d’activités” a-t-il précisé.
Selon Hassan Naciri, les défis sont de taille et les attentes sont énormes. Il s’agit de l’insécurité, le chômage et les difficultés d’exercice des activités économiques. “Et seul le retour de l’autorité de l’Etat accompagné des services sociaux sera le gage d’une stabilité durable dans les régions du Centre et du Nord du pays. Nous pensons que la décision de créer une zone de développement économique dans les régions du nord constitue une mesure dans le bon sens”, a-t-il conclu.
El Hadj A.B. HAIDARA