Je veux d’abord vous dire que j’ai été très honoré que les plus hautes autorités de notre pays m’aient choisi pour diriger cette grande administration régalienne et que je me sens investi d’une mission essentielle visant à la protection de nos compatriotes et la mise hors d’état de nuire des délinquants et des criminels”, c’est ainsi qu’il a introduit ses propos.
Et de laisser entendre qu’il n’y a pas de mission plus noble que celle du policier qui veille à la sécurité et à l’ordre public, en ce sens qu’il est juste de l’appeler “gardien de la paix”. Il ajoutera que chaque citoyen est en effet en droit d’attendre, de son gouvernement, cette sécurité pour lui et ses biens et chaque policier a pour devoir de lui assurer cela. “Cela fait trente jours que j’ai pris fonction et il serait présomptueux de ma part de vouloir dresser un premier bilan dans un laps de temps aussi court. Trente jours pendant lesquels il m’a fallu faire un état des lieux de la situation, rencontrer les différents services et m’entretenir avec nos fonctionnaires”, a-t-il déclaré.
Aussi, il s’est félicité des succès remportés ces dernières semaines par plusieurs commissariats dans la lutte contre le banditisme, en particulier ceux des 2ème, 7ème et 13ème à la suite de l’arrestation de plusieurs délinquants et des saisies importantes de matériels et d’objets volés. “Je veux aussi associer le commissariat du 12ème qui la semaine dernière a interpellé deux braqueurs et arrêté trois trafiquants d’armes artisanales en tous genres, PA, fusils de chasse, accessoires de PM, etc. Des machines servant aussi à leur fabrication ont également été saisies”, s’est-il réjoui.
Selon lui, ces différentes actions témoignent de la volonté de la police d’éradiquer la délinquance dans la ville de Bamako, conformément aux instructions très fermes qu’il a données aux différentes unités de police. Avant d’adresser ses félicitations aux responsables de ces commissariats ainsi qu’à leurs personnels.
A le croire, l’insécurité et la peur doivent changer de camp. Ainsi, la police doit être le cauchemar des délinquants et des criminels. “Toutes nos actions présentes et à venir vont aller dans ce sens”, martèle-t-il. “La sécurité et l’ordre public ne sont pas que l’affaire de la seule police, mais c’est l’affaire de tous. Nous avons besoin de développer un partenariat véritable et authentique avec nos concitoyens auprès de qui nous serons à l’écoute de façon permanente”, a-t-il fait savoir.
A ce titre, il dit attendre donc de la population qui est la première victime des malfaiteurs qu’elle communique aux unités de police toutes les informations permettant la localisation et l’arrestation de délinquants. “Et ce genre de conférence de presse peut être, en ce sens, un relai d’opinion efficace entre nous et la population grâce à vous, c’est ainsi que nos liens police-médias seront gagnant-gagnant”, a laissé entendre le Dg de la Police nationale.
A ses dires, de la même manière il entend être à l’écoute constante des policiers afin de mieux répondre à leurs attentes en particulier en matière de formation car la criminalité a beaucoup changé ces dernières années. En effet, précise-t-il, outre les braquages, les agressions physiques, les différents trafics d’armes, de drogue, de cigarettes qui sont le lot quotidien de nos interventions, la police doit désormais faire face à une cybercriminalité sur Internet et les réseaux sociaux. “Nos fonctionnaires de police doivent être mieux formés dans ce domaine afin d’avoir toujours une longueur d’avance sur les malfaiteurs”, renchérit-il.
En ce qui concerne le lancement du recrutement de 3250 élèves sous-officiers de police chargés du maintien de l’ordre, il dira que cet accroissement de ses effectifs répond à une demande de la population et des forces de sécurité.
En conclusion, il précisera que cela témoigne de la détermination des plus hautes autorités à combattre la criminalité à Bamako et dans le reste du pays parce que la volonté des autorités policières est de faire régner l’ordre dans les villes, dans les rues et partout où sévissent les bandes armées.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali