Tunisie – Le dialogue national constitue une particularité tunisienne du fait qu’il a rassuré le peuple tout en renforçant son aptitude à résoudre les problèmes de manière aussi bien neutre que civilisée, s’est exprimé mercredi le chef du gouvernement sortant Ali Laarayedh au cours d’une séance à l’Assemblée constituante.
Lors de l’ouverture des sessions relatives à l’examen de la loi des finances et du budget de l’Etat pour 2014, M. Laarayedh a fait part de sa satisfaction quant à la persévérance des rivaux politiques en Tunisie pour donner la priorité totale à l’intérêt suprême du pays au détriment des calculs partisans.
“Depuis le soulèvement de 2011, le dialogue était toujours la seule dynamique ayant commandé l’atmosphère politique et le mécanisme que tout le monde aurait recours afin d’aboutir à des solutions consensuelles”, a-t-il dit.
“Le processus, a appuyé le Premier ministre tunisien, sera achevé en accélérant le processus constitutionnel et l’organisation des prochaines élections conformément aux normes internationales de transparence et d’équité”.
M. Laarayedh a par ailleurs souligné que la réussite de l’expérience tunisienne fera du pays “un exemple d’une révolution réussie et une transition qui a abouti à l’établissement d’un Etat libre, juste et prospère”.
Passant en revue les grandes lignes du projet de budget de l’Etat pour 2014, Ali Laarayedh a défendu les acquis réalisés tout au long de son mandat en reconnaissant par la même l’existence de plusieurs défaillances que son successeur devrait en faire des priorités.
“A l’instar de la réforme du système de compensation, a poursuivi M. Laarayedh, l’actuel gouvernement a pris un ensemble de mesures que les gouvernements précédents ont évité”.
Parmi les champs d’intervention cités par le chef du gouvernement Ali Laarayedh, figure le secteur de l’emploi où, d’après lui, les mesures entreprises ont réduit le taux chômage à 15,7% fin 2013 contre 18,9% en 2011.
Des investissements “sans précédents” ont été injectés pour lutter contre la pauvreté au titre des dépenses et transferts à caractère social”, pour reprendre M. Laarayedh. La valeur de ces crédits a atteint 25% du PIB du pays et atteindra 26% en 2014.
M. Laarayedh a évoqué des difficultés au niveau de la réalisation de projets de développement régional suite entre autres au dysfonctionnement des administrations régionales, des problèmes fonciers outre le manque d’entrepreneurs. “La priorité, dans les régions, étant donnée à la sécurité”, a-t-il conclu.