En prélude à la cérémonie de lancement des travaux de l’autoroute Bamako-Ségou, le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a annoncé que le lancement des travaux de la route qui va quitter Niono jusqu’à Tombouctou aura lieu dans la cité des 333 saints dans quelques jours.
Les statistiques font ressortir que de 1960 à 2002, le Mali disposait seulement de 3190 km de routes bitumées, 1952km de routes en terre et 12 559 km de pistes et de ponts, notamment le pont des martyrs et le pont Fahd. Sur la période de 2002-2012, le Mali disposera de plus de 6000 km de routes bitumées, sans compter le linéaire des routes en terre modernes et des pistes rurales. Sur le plan technique, les ouvrages d’art seront au nombre de 12, soit 10 ponts et deux échangeurs : l’échangeur multiple de Bamako et celui de Ségou, au carrefour de Markala. Le coût total de ces investissements est estimé à 896 milliards de FCFA.
En huit ans de pouvoir du Président Amadou Toumani Touré, le Mali a réalisé le double du linéaire des routes bitumées et six fois le nombre des ouvrages d’art réalisés pendant la même période. Ce qui fait qu’aujourd’hui, à la différence des autres pays de la sous région, la réalisation des routes a permis de créer une dynamique interne de l’économie à travers l’accroissement et la compétitivité de la production agricole, l’augmentation des exportations et l’amélioration des recettes douanières. Le projet de construction de l’autoroute Bamako-Ségou s’inscrit parfaitement dans cette dynamique.
La particularité de ce projet est qu’en plus du district de Bamako, il traverse les régions de Koulikoro et de Ségou. Il comprend le tronçon urbain du district de Bamako, qui va de la Tour de l’Afrique à Yirimadio ; le tronçon interurbain de la région de Koulikoro, celui de la région de Ségou et celui qui traverse la ville de Ségou, notamment le tronçon entre l’entrée de Ségou et le carrefour de Markala.
Les travaux de construction de l’échangeur seront financés par la BOAD, qui assurera également le financement de la réhabilitation du tronçon urbain qui traverse Ségou sur 10 km, ainsi que le contrôle et la surveillance des travaux d’autoroute, dont les prestations seront assurées par un bureau indépendant d’ingénieurs conseils disposant d’une expertise internationale. Ces différentes dispositions garantissent toute la transparence des plus hautes autorités et démontrent la qualité de la mise en œuvre des travaux.
Tout semble donc planifié pour mener à bien les études techniques en cours de conception du projet, conformément aux normes de l’autoroute régionale de l’Afrique de l’Ouest Bamako-Ségou-Bla-Koutiala-Faramana-Bobo Dioulasso, soit 694 km dans les caractéristiques sont : une vitesse référence de 110 à 130 km heure, une chaussée de 2X2 voies de 3,5 m de large de part et d’autre, un terre-plein central de 10 à17 m, une bande d’arrêt d’urgence de 2,30 m de part et d’autre, un revêtement en béton de 7cm d’épaisseur et une sur largeur de plate forme de 0’50 m de part et d’autre.
La consistance des travaux comprend les terrassements et le revêtement de la chaussée, l’assainissement longitudinal et les ouvrages d’art, l’aménagement des carrefours, la signalisation verticale et horizontale, les équipements de sécurité et divers, les travaux liés à la protection de l’environnement, l’aménagement des aires de stationnement et d’arrêt, la construction des postes de péages modernes à Kasséla et Konobougou. Rappelons que le projet prévoit également le contournement des agglomérations comme Baguinéda, Kasséla, Sadioribougou, Zantiguila, Markacoungo, Fougani, Tingolé, Fana, Konobougou, Zambougou, Koura et Konodimini.
En dépit du contournement des agglomérations citées, le projet contribuera au développement desdites villes, tout en favorisant la fluidité du transport entre Bamako et ces villes en question.
MLS
Source: Bamada.net