Au bout d’un long suspense plutôt propice aux supputations et fantasmes en tous genres, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a fini par confirmer les rumeurs en formalisant sa rupture d’avec la Codem. En effet, sa lettre de démission, depuis vendredi, est parvenue au président Housseini A Guindo, marquant du coup la fin de son parcours politique au sein du parti qu’il avait préféré au Cnid, en 2013, dans la foulée des législatives. «Je vous prie d’accepter ma lettre de démission de votre parti», a-t-il sèchement écrit dans ladite correspondance sans autre explication.
Approché par nos soins à l’Assemblée nationale où il assure la deuxième vice-présidence depuis plus de deux ans environ, le désormais vice-président démissionnaire de la Codem, extraordinairement très réservé, a quand même accepté de se confier en demi-mots sur les motivations de sa démarche. «Ma démission s’explique par une crise de confiance entre le président du parti et moi sur la gestion politique», a-t-il lâché, tout en s’empressant d’ajouter que le Ministre Poulo reste «un bon jeune-frère».
Quid d’un malentendu qui découlerait de la problématique du soutien de la Codem à un second mandat d’IBK ? Sur la question, le vice-président de l’institution parlementaire n’a pas voulu se prononcer. Il confirme, en revanche, que son choix est déjà fait quant à la création d’un nouveau parti. «J’ai opté pour mon indépendance, une autonomie politique», a-t-il expliqué, assurant par la même occasion que la Codem ne constitue pas un vivier exclusif des futurs militants de son parti. «Nous sommes une formation et n’importe quel adhérent, de quelque horizon qu’il provienne, sera le bienvenu», a martelé Hadi Niangado, en affichant sans ambages son penchant pour la majorité présidentielle. Quant à la vocation de la nouvelle formation, qui répond aux initiales de MPM (Mouvement Pour le Mali), elle sera essentiellement éducative en vue de contribuer au changement des comportements au Mali et faire respecter la culture malienne à travers le monde. «Nous voulons ainsi apporter notre pierre à l’édifice national», a expliqué notre interlocuteur.
A Keïta
Source: Le Témoin