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Le député Bréhima Béridogo lors de ses «questions orales» hier à l’Assemblée nationale: « La Commission éducation a la preuve qu’il y a eu des fuites de sujets au bac »

Le gouvernement persiste à nier l’évidence des fuites au baccalauréat, n’admettant que celles enregistrées au DEF, comme le disaient à l’Assemblée nationale, la semaine dernière, le Premier ministre Moussa Mara et le ministre de l’Education, hier. Le député Bréhima Béridogo a révélé hier, lors de ses questions orales à l’Hémicycle que  » la Commission éducation de l’Assemblée nationale a eu la preuve qu’il y a eu fuite des sujets du baccalauréat et ils se vendaient en gros à 400 000 F CFA et au détail à 3000 F le sujet « .

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Le député PARENA, Bréhima Béridogo (VRD-opposition) a expliqué que « la Commission éducation a pu acheter le sujet de philosophie et des numéros de téléphone lui ont été donnés pour avoir ceux des autres disciplines « . Il a dénoncé le fait que l’on a vu cette année des élèves traiter des sujets à 20 heures quand d’autres les avaient traités au moins six heures plus tôt. Des centres d’examen ont accusé des retards de plus d’une demi-journée, des candidats ont composé à la lueur des bougies, des torches et des écrans de téléphones portables, des sujets ont circulé des académies aux centres d’examens sans enveloppes et étaient à la portée de tout le monde. Et l’élu de Kadiolo de questionner :  » Qu’est-ce qui explique cette fuite massive ? Les diplômes délivrés dans ces conditions sont-ils crédibles ? Comment comptez-vous, Madame le ministre, gérer ce problème et assainir de manière générale le département ? « .

L’honorable Bréhima Béridogo a, en outre, mis l’accent sur les relèvements et les mutations arbitraires suivis de la promotion partisane des cadres du ministère à quelques semaines des examens. Il n’a pas manqué de déplorer ce qu’il a appelé la politisation à outrance du département de l’éducation

Dans son intervention, la ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana s’est laborieusement défendue en affirmant qu’il ne faut pas confondre « fraudes et fuites« . Qu’il n’y a pas eu des difficultés dans l’organisation des deux examens, qu’il y a eu des fuites au DEF, mais il n’y en a pas eu au bac. Puisque, selon elle, les sujets ont été changés avant qu’ils ne soient connus des candidats.

Par ailleurs, la ministre de l’Education a indiqué que ces couacs dans l’organisation des examens ne datent pas d’aujourd’hui. « Le mal est profond et nous sommes à pied d’œuvre pour l’éradiquer. C’est justement cela qui poussent certains cadres véreux à vouloir saboter les examens « , a-t-elle ajouté.

Elle a expliqué l’importance du relèvement de certains cadres de DCAP et des autres structures du département. A l’en croire, ce sont des agents qui ont duré à leur poste et qui sont impliqués dans des cas de mauvaise gestion des services concernés. Et Mme Togola d’assurer que les promotions qui s’en sont suivies n’ont rien de partisanes mais vise à « assainir «  les directions concernées. Elle a noté toutefois la pertinence de certaines propositions faites par le député Béridogo avant de s’engager à les prendre en compte pour améliorer l’école malienne.

Bruno Djito SEGBEDJI

SOURCE: L’Indépendant

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