Gabon – Les proches du vieux Hilaire Ngouessi Guibinga, 89 ans, chef du canton Tandou, dans le département de Tsamba-Magotsi (Fougamou), ne se sont pas entendus sur le lieu où reposera le patriarche au village Mboukou.
Après y avoir creusé deux tombes parallèles, ils se sont affrontés à fleurets mouchetés et parfois ouvertement, empêchant ainsi l’inhumation du défunt. Cette cacophonie a amené le gouverneur de la province de la Ngounié, Michel Mouguiama, à dépêcher une délégation à Mboukou pour tenter de ramener les deux parties à la raison.
Mais leurs positions se sont radicalisées. Le vieux Hilaire Ngouessi Guibinga ayant été auxiliaire de l’administration jusqu’au jour de son décès, le gouverneur de la Ngounié a ordonné le transfert du corps vers la morgue de Mouila, en attendant que les parents du défunt harmonisent leurs positions.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé dimanche pour aller récupérer manu militari le corps du notable, qui a été finalement placé à la morgue de la Compagnie africaine des sépultures du Gabon ( Casepga).
L’enterrement de l’octogénaire était prévu depuis samedi en fin de matinée mais il n’a pas eu lieu en raison des divergences familiales. Ses enfants ont aménagé un caveau à côté de la maison familiale où repose le père du défunt, Robert Guibinga, décédé depuis plusieurs années déjà.
Mais ses neveux et la famille paternelle ont creusé un autre tombeau au cimetière familial situé derrière le village.
La première partie citée a refermé le caveau aménagé à côté de la maison après y avoir placé un tronc de bananier. Ce qui a provoqué l’ire des enfants du défunt, qui s’opposent à ce que le corps soit inhumé à la tombe aménagée par les neveux et membres de la famille paternelle.
D’où le statu quo observé à Mboukou depuis samedi. Dimanche matin, la tension est montée d’un cran entre les proches du disparu. Tous ceux qui ont essayé d’intervenir pour tenter de concilier les positions des uns et des autres ont essuyé une douche froide.