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Le Conseil exécutif de l’UA se penche sur la désintégration régionale et la menace terroriste

La résurgence des coups d’État, les violences en lien avec les élections, les crises humanitaires exacerbées par les guerres et les effets du changement climatique sont au cœur des préoccupations de l’Union africaine, a déclaré Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’UE.

“Ils constituent une menace sérieuse pour ternir les signes de l’émergence de l’Afrique dont nous sommes fiers. À l’heure où tous ces drames tuent en grand nombre et jettent des milliers de personnes dans la précarité et la misère”, a souligné le responsable en marge de la réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères de l’UA.

L’insécurité au Soudan, en Somalie, en République démocratique du Congo, en Libye et dans la région du Sahel, qui souffrent de conflits et du terrorisme, fait partie des défis majeurs du continent, a-t-il fait remarquer.

Ce constat fait écho à celui de Dhoihir Dhoulkamal, ministre des Affaires étrangères des Comores et président du Conseil exécutif. Pour lui, le terrorisme, la violence et les changements anticonstitutionnels de gouvernement menacent la démocratie africaine. Tous les efforts sont dirigés pour trouver une “solution durable” aux crises qui touchent actuellement le continent, a-t-il ajouté.

Faire face à la désagrégation

Les deux responsables ont évoqué la désintégration régionale parmi les sujets préoccupants. Ce phénomène affecte presque toutes les communautés économiques du continent, a noté pour sa part Moussa Faki Mahamat.

La sortie du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO pourrait bloquer les transitions politiques dans ces pays, tous gouvernés par des autorités intérimaires, a indiqué le chef de la diplomatie comorienne.

“Le retrait de ces trois pays du bloc régional n’est pas de nature à favoriser un retour rapide à une normalisation institutionnelle. Il appartient à la CEDEAO d’engager au plus vite des discussions franches et sincères avec ses trois États membres afin de trouver une solution pour sortir par le haut et rapidement de cette situation qui pénalise les deux parties”, a-t-il expliqué.

De nouvelles plateformes

De nouvelles occasions s’ouvrent au continent africain pour faire entendre sa voix, notamment la participation au G20, actée l’année dernière, et l’adhésion de l’Égypte et de l’Éthiopie aux BRICS.

“Nous devons veiller à ce que la voix de l’Afrique soit entendue, à ce que notre participation soit significative et, dans la même veine, renforcer nos relations de travail avec les BRICS pour faire progresser la coopération Sud-Sud”, a prôné le président de la Commission de l’Union africaine.

Et d’ajouter: “Notre adhésion au G20, pour laquelle nous avons mené un intense plaidoyer, nous impose plus de rationalité, de méthode et une vigilance constante dans la sphère turbulente des relations internationales du moment”.

Source: https://fr.sputniknews.africa/

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