Deuxième prise de parole de l’ONU à New York à propos du Mali depuis le coup d’État du 18 août. Si la première fois, le Conseil de sécurité était resté assez en retrait, aligné sur les demandes de la Cédéao, il a été unanimement plus encourageant cette fois-ci.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Dans sa déclaration présidentielle, une déclaration de la plus haute importance selon les normes de l’ONU, le Conseil de sécurité se félicite tout d’abord de la mise en place des nouvelles autorités au Mali, ainsi que de la charte de la transition. Il a aussi exprimé sa satisfaction quant à la libération de toutes les personnes officielles qui étaient détenues jusqu’ici. Il souligne particulièrement les efforts de médiation de la Cédéao dans la gestion de cette crise, et note la levée de ses sanctions.
Le Conseil enfin encourage tant la Cédéao que l’Union africaine à continuer de soutenir le Mali dans l’application de la feuille de route pour la transition durant les prochains mois. Une manière de reconnaître qu’un « problème africain » est en train d’être réglé par des Africains – une revendication que le Conseil entend souvent à New York. Les 15 membres ont toutefois rappelé aux autorités temporaires de respecter le calendrier et les réformes qu’elles ont annoncé dans la charte de transition – tout en continuant à mettre en oeuvre l’accord de paix et de réconciliation de 2015.
La lutte contre le terrorisme reste sa priorité : le Conseil a aussi demandé à la force de l’ONU, la Minusma, d’user de ses bons offices pour appuyer la transition.
RFI