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Le collectif des régions non opérationnelles marchera le 25 novembre de la bourse du travail à la cité administrative : Plus de 225 chefs de villages prendront part

Apres l’expiration du délai de l’érection de leur cercle en région, le collectif  des régions de  Bougouni, Koutiala, Bandiagara, Douentza, Nioro du Sahel, Kita, San, Nara et Diola encore non opérationnelles invite les gouvernants à respecter leur engagement. Comme le gouvernement du Mali a été indiffèrent face à toutes les démarches que le collectif a entreprises, il a enfin décidé de marcher en compagnie des chefs de villages de ces localités, plus de 225,  de la bourse du travail à la cité administrative le 25 novembre pour remettre une  déclaration au premier ministre.

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Lors d’une  assemblée générale tenue le mardi 21 novembre à la pyramide des souvenirs, les membres du collectif des régions non opérationnelles ont évoqué la mauvaise volonté du gouvernement malien à faire le découpage administratif  de leurs régions avant de déclarer  l’organisation le samedi 25 novembre  d’une marche pacifique au cours de laquelle des chefs de villages venant de toutes ces régions non opérationnelles vont participer.

Aux dires du président du collectif des régions non opérationnelles Mamba Coulibaly, les efforts que le collectif a fournis  sont énormes et il restera plus que jamais déterminé  pour que le découpage administratif de leurs régions soit fait. Selon les membres du collectif, pendant leur rencontre avec le ministre de la tutelle, il ne les a pas convaincus. « Le ministre a juste souligné que le retard est dû aux problèmes des ressources humaines et financières. Nous, nous ne sommes pas d’accord que le Mali n’ait pas le moyen de faire le découpage administratif de nos régions. Nous disons tout simplement que c’est  le manque d’une volonté politique », a déclaré M. Mamba Coulibaly.  Le président du collectif s’étonne que le gouvernement de la république du Mali  puisse dire qu’il n’a pas le moyen financier de faire le découpage administratif de toutes ces régions à seulement  70 milliards de nos francs.  «Ce que nous avons demandé est très simple. Nous avons seulement demandé à ce que le découpage administratif soit fait et les autres viendront après  », a  affirmé le président Manba Coulibaly. « Chacune de ces localités est prête à accueillir son gouverneur ; nous n’avons pas de manque de ressources humaines contrairement à ce que le ministre veut nous faire croire », a-t-il ajouté.

Aux dires du président du collectif, le gouvernement a, malgré l’insécurité, opérationnalisé les régions de Taoudéni et Ménaka parce que des gens de réclamant de là-bas  ont pris des armes. « Aujourd’hui les régions de Taoudéni et Ménaka sont opérationnelles. Le gouvernement n’a pas  évoqué les problèmes de finance ni de ressources humaines parce des gens se réclamant de là-bas ont pris les armes. Nous ne sommes pas dans cette logique et nous invitons le gouvernement à rendre nos régions opérationnelles », a-t-il indiqué.

Selon M. Coulibaly, le collectif des régions non opérationnelles va boycotter les élections régionales et communales si le découpage administratif de leurs régions ne se fait pas avant les élections. «Les élections régionales et locales ne se tiendront dans aucune de ces localités si le découpage administratif n’est pas fait. Nous avons dit  au ministre depuis février que nous allons boycotter les élections régionales si les autorités ne rendent pas nos régions opérationnelles. Pas seulement que nous n’allons pas aux élections mais les élections ne se tiendront même pas dans ces régions », a-t-il prévenu. « Nous voulons participer au processus de la décentralisation. Nous voulons avoir le président de notre région et non des conseillers de cercle comme avant », a ajouté M. Manba Coulibaly. Selon les membres du collectif, leur inquiétude est que si ces élections régionales à venir se tiennent dans ces régions non opérationnelles, il faut encore attendre cinq autres années pour que leur rêve soit réalisé.

S’agissant de la marche du samedi 25 novembre de la bourse du travail à la cité administrative, le président du collectif affirme que ce sont les chefs de villages des localités concernées qui ont voulu cela. « Comme les autorités ne nous ont pas écoutés, les chefs de villages de ces différentes régions non opérationnelles ont décidé de venir marcher de la bourse du travail pour aller remettre la déclaration au premier ministre à la cité administrative », précise le président du collectif.

Les membres du collectif affirment qu’ils vont user de tous les moyens légaux pour obtenir l’opérationnalisation de leurs régions.

Boureima Guindo

Le Pays

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