Le Pari de la mobilisation a été gagné par le collectif des femmes militaires et paramilitaires pour la marche de soutien aux militaires arrêtés dans l’affaire du 30 avril 2O13.Tôt le matin du vendredi 16 Décembre 2017, des milliers de personnes se sont rassemblés à la place de la liberté pour battre le pavé.
Cette marche avait pour objectif de protester contre la détention illégale des militaires proche du général Amadou Haya SANOGO et compagnons accusés pour assassinat et disparition des vingt et un (21) bérets rouges suite aux événements du 30 avril 2012.
Elle avait également pour objectif d’alerter l’opinion nationale et internationale sur la détention illégale des membres du comité National de Redressement de la démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE) à savoir le général Amadou Aya SANOGO et compagnons.
Cette marche est partie de la place de la liberté pour s’achever devant la Primature. Ainsi, les manifestants portaient des bérets rouges, verts, gris symbolisant l’unité et la diversité de l’armée Nationale qui demeure un véritable creuset d’unité nationale.
En effet, les banderoles et pancartes contenaient des messages forts à l’ endroit des autorités politiques nationales. On pouvait lire entre autres: «Le collectif des Femmes militaires et paramilitaires exigent le jugement sans délai du général Amadou Haya SANOGO et ses compagnons. Jugez ou libérez nos époux. Non à l’impunité. Oui à une armée forte et réconciliée. Non à l’ingérence de l’extérieure dans les affaires judiciaires maliennes. Non à l’injustice. Libérez nos mairies. SEGOU demande la libération du général Amadou Haya SANOGO et ses compagnons.»
Rappelons que le général Amadou Haya SANOGO et co-détenus sont en prison depuis quatre (04) ans sans jugement en violation flagrante des règles de la procédure pénale.
Tout au long de la longue marche, les manifestants ont scandé des slogans demandant la libération du général Amadou Aya SANOGO et compagnons d’armes.
A la place colombe, les manifestants ont croisé le cortège du Premier ministre Abdoulaye Idrisssa MAIGA qui devait recevoir les marcheurs.
Arrivé a la cité administrative, la déclaration de la marche a été lue par la Présidente du Collectif des Femmes militaires et paramilitaires, Madame DEMBELE Madina Sissoko.
Dans cette déclaration, le collectif demande la libération immédiate et sans condition de leurs époux, demande le paiement d’une indemnité aux familles des soldats morts en détention suite a cette affaire et déplore le traitement particulier réservé au colonel Abdine Guindo en liberté provisoire.
Alpha Sidiki SANGARE
Source: Inter De Bamako