Lors de leur sommet extraordinaire sur le Mali tenu lundi 27 juillet dernier, par vidéoconférence, les Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont pris plusieurs solutions de sortie de crise. Parmi lesquelles, la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, au plus tard le 31 juillet. Les élus concernés et leurs soutiens refusent catégoriquement de se soumettre à cette décision de l’Organisation sous-régionale. C’est dans cet esprit que le collectif des soutiens aux députés de la Commune VI était face aux journalistes, hier mardi 4 août, à Sogoninko.
La résolution de sortie de crise de la CEDEAO sur le sort des députés, dont l’élection est contestée, semble être mal perçue par beaucoup de Maliens, y compris les intéressés et leurs soutiens. D’où la sonnette d’alarme déclenchée par le Collectif des soutiens aux députés de la Commune VI du district de Bamako, pour dire non à la démission de leurs élus. Il s’agit de l’honorable Mme Bathily Mariam Kagnassy du RPM, de Mamadou Soumaoro de l’Adema-PASJ et de Me Mohamed Sanogo du MDM.
tif, Boubou Babel Diawara, la CEDEAO n’a pas rencontré ces députés, indexés par le monde, pour leur dire que leur élection est contestée. » Alors qu’ils n’ont pas été élus par eux-mêmes mais par un arrêt de la Cour Constitutionnelle « , a-t-il déploré. Avant de renchérir : » Si nos députés avaient été écoutés par l’organisation sous régionale comme les autres parties prenantes, la situation ne se serait pas dégradée à ce stade « .
» Aujourd’hui, nous sommes de cœur avec le président de la République et avec tout le peuple malien pour trouver ensemble une sortie définitive durable de la crise socio politique qui perturbe notre pays. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités maliennes, à la CEDEAO ainsi qu’à la communauté internationale de respecter les votes des Maliens « , a souhaité le collectif. Et d’ajouter : » C’est pour ça que nous voulons que nos députés restent à l’Assemblée nationale jusqu’à la fin de leur mandat pour le bien être de la Commune et le bonheur de leurs circonscriptions électorales « .
Le collectif estime que » si la démission du président de la République est considérée comme une ligne rouge, les votes des citoyens doivent l’être aussi. Si IBK décide de dissoudre l’Assemblée nationale, nous y serons favorables mais pas à la démission de nos députés ». Pour la dissolution de l’Assemblée nationale, le président du Collectif dira « qu’elle relève de la prérogative du président de la République et c’est à lui de trouver une solution idoine pour la crise actuelle ».
Et de conclure que la crise post-électorale n’est pas le seul problème dénoncé par les protestataires (M5-RFP) et qu’il y a également « la mauvaise gouvernance, la délinquance financière et d’autres manquements qui ont été reprochés au président de la République ».
Daouda SANGARE
Source : l’Indépendant