Les jours passent et la situation devient de plus en plus alarmante au CHU Gabriel Touré. Les cris de détresse sur la mauvaise prise en charge des malades dans cet Hôpital national deviennent lésion. Un cas d’amputation du bras d’un nouveau-né circule sur la toile. Ce qui a provoqué l’indignation des citoyens c’est le fait que cela proviendrait de la négligence du personnel soignant.
Ce nouveau-né portera les stigmates des maux du système de santé déplorable de notre pays. Cela confirme les récentes déclarations de Djimé Kanté, porte-parole du Syndicat du personnel soignant dudit centre, quand il disait qu’aujourd’hui on peut rentrer à l’Hôpital Gabriel Touré pour se soigner et ressortir avec une autre maladie. Le cas de ce nouveau-né est une réalité de ce que disait ce Médecin incompris. Mais le temps lui donne finalement raison.
Le cas qui se présente aujourd’hui malheureusement pour ce bébé dont les conséquences traverseront toute sa vie porte la marque de ce que l’on peut appeler ‘‘amateurisme professionnel’’ qui se serait traduit par un mauvais placement de perfusion et la négligence des Agents de santé.Ce qui atteste que rien ne va plus au grand Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré. C’est une certitude et non une spéculation. C’est l’amer constat que beaucoup de citoyens maliens, depuis un bon moment, relèvent et dénoncent en vain. Le manque d’hygiène, la corruption et le déficit d’équipements de personnels qualifiés et de produits de base… sont, entre autres maux, qui enfoncent les pauvres malades qui se soignent dans ce Centre hospitalier universitaire de référence national malheureusement qui ne tient que par le nom. Malgré les cris de détresse et les appels à plus de professionnalisme, l’enfer continue avec tout ce que l’on peut imaginer. «Trois nouveau-nés amputés au CHU Gabriel Touré. Perfusion mal placée et défaut de surveillance », déplorait un journaliste sur sa page Facebook.
Cette semaine, c’est le cas d’un autre nouveau-né qui soulève des indignations de par le pays sur le rôle des centres de santé au Mali. Selon les témoignages, cette situation découle d’une perfusion mal placée et surtout le défaut de surveillance de la part des Agents de santé. À en croire les témoignages d’indignations de par la toile, cette faute professionnelle grave et impardonnable serait l’œuvre certaine d’une infirmière mal formée ou plutôt l’une des aides-malades. Puisque, dans le passé, des témoignages faisaient état de ce que certains aides-soignants sont devenus des rois au CHU Gabriel Touré au point il suffisait juste un claquement de doigts de leur part pour faire partir un Directeur Général ou Chef service. Et ce n’est pas le porte-parole Djimé Kanté qui nous dira le contraire. Le cas est autant plus alarmant et touche profondément la sensibilité humaine dans la mesure où cette erreur due à la mauvaise formation va conduire à l’amputation d’un d’un innocent de 15 jours de vie seulement.
Et certaines sources parlent même de trois nouveau-nés dans cette situation d’amputation. Le Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, au-delà de sa volonté, fait face à une rude épreuve : notre système sanitaire est à terre. Aucun parent ne peut rester insensible et le Gouvernement d’IBK est fortement interpellé ; car, c’est son rôle de veiller aux soins de qualité qu’on administre à nos populations.
K. Komi
LE COMBAT