La tentative de coup d’État d’un général de l’armée burundaise ravive les démons de la guerre civile entre Tutsis et Hutus.
Depuis mercredi 13 mai, une tentative de putsch est en cours au Burundi, petit pays africain de la région des Grands Lacs. Un général a profité de l’absence du président pour annoncer la destitution du chef de l’État. Le Burundi connaissait une période de paix après une guerre civile (1993-2002) qui avait fait des milliers de morts. « Comme au Rwanda, le passé reste très présent. 25 000 Tutsis avaient été massacrés dans un pays où les Hutus sont majoritaires, plus de 80% de la population », explique Etienne Leenhardt sur le plateau de France 2.
Contre la pauvreté et pour la démocratie
Au Burundi, les accords de paix ont donné à chacune des communautés une représentation assez équilibrée. Au gouvernement ou dans l’armée, la moitié des postes sont affectés aux Hutus, l’autre moitié aux Tutsis. « Dans les rues, les Hutus et les Tutsis qui manifestent parlent plus de démocratie et de pauvreté. Nous ne sommes pas encore dans une guerre ethnique, mais le risque est là », conclut Etienne Leenhardt.
Source: francetvinfo.fr