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Le Bureau national du parti Sadi face à la presse : «La présidentielle n’est pas tenable au délai constitutionnel…»

Jeudi 12 avril 2018, le parti Solidarité africaine pour le développement et l’indépendance (Sadi) a animé une conférence de presse au cours de laquelle, il s’est prononcé sur deux sujets brûlants de l’heure : la modification de la loi électorale qui sera soumise au vote des députés le 19 avril et la situation du découpage de la région de Ménaka où les populations et leurs élus protestent contre le projet de création de Communes en dehors d’une consultation démocratique et inclusive.

D’entrée de jeu, le parti Sadi a tenu à exprimer ses condoléances les plus attristées et émues au peuple et au gouvernement algériens à la suite du crash d’un avion militaire de transport qui a fait 257 morts. Il a par ailleurs apporté son soutien et sa solidarité à l’ancien président Luiz Inacio Da Silva dit Lula du Brésil «injustement emprisonné». Aussi, sur les risques d’un conflit majeur en Syrie, le parti Sadi a exprimé ses plus vives préoccupations et a invité les États-Unis et ses alliés à éviter d’attaquer la Syrie au risque de provoquer un embrasement aux conséquences imprévisibles pour toute la région.

Au présidium pour cette conférence de presse, il y avait le président du parti, Dr. Oumar Mariko, ainsi que d’autres membres du Bureau politique, notamment les honorables Amadou Nanko Mariko, Amadou Araba Doumbia, M. Nouhoum Keïta et le Dr. Allaye Bocoum, respectivement chargés des élections, de la communication et des luttes sociales.

«Je demande au président IBK et à son gouvernement d’arrêter de duper les Maliens. Il est impossible de tenir l’élection présidentielle dans la condition actuelle du pays encore moins dans trois mois. Si on organise l’élection dans cette condition, on risque une nouvelle crise et cela n’est pas bon pour le Mali. Le parti Sadi votera contre le nouveau projet de loi électorale. Il apporte son soutien aux représentants des populations de Ménaka», a précisé Dr. Oumar Mariko, président du parti, dès sa prise de parole.

Pour Dr. Mariko, le découpage lié à la décentralisation, notamment le cas récent de Ménaka, est une désintégration de notre pays. Car, explique-t-il, les Ménakois sont venus voir le parti Sadi pour lui faire part de leurs vives préoccupations quant à leur découpage mal fait. Aux dires de Mariko, les populations de Ménaka et leurs élus protestent contre le projet de création de Communes en dehors d’une consultation démocratique et inclusive.

Abonderont tous dans le même sens, les autres conférenciers, qui, tour à tour, ont épluché l’objet de la conférence. Ils estiment que le président IBK et son gouvernement sont en train de préparer un coup d’Etat afin de se maintenir à la tête du Mali. Ils ont par ailleurs déniché les zones d’ombre de la nouvelle électorale et l’idée qui serait cachée derrière le mauvais découpage de la région de Ménaka.

«Nous avons soulevé des griefs dans la nouvelle loi électorale et proposé des amendements afin d’améliorer certaines parties de ladite loi, mais la majorité ne nous a pas écoutés. Nous assimilons leur décentralisation à une désintégration du Mali», a martelé l’honorable Amadou Araba Doumbia, député élu à Niono.

Pour sa part, Dr. Allaye Bocoum a exprimé sa vive préoccupation à propos de la situation de Ménaka qui, dit-il, est une autre guerre tribale qui s’annonce. «Découper une région en communes sans aucune concertation inclusive au préalable des populations, en vue de tenir compte des critères sociologiques, coutumiers et géographiques, serait très grave…» prévient  Dr. Bocoum.

Revenant sur la tenue de l’élection du 29 juillet prochain, Dr. Mariko  estime qu’elle n’est pas tenable au délai constitutionnel, et met en garde le gouvernement des conséquences qui en découleraient.

Au demeurant, le Bureau national du parti Sadi invite les Maliens à un sursaut national contre la nouvelle électorale qui sera à l’Assemblée nationale pour vote le 19 avril  prochain. Et d’ajouter : «Nous demandons aux Maliens de sortir pour dire non à IBK et à son PM Soumeylou Boubèye Maïga qui, partout où il a servi, a détruit. Ils savent qu’ils sont désavoués par les Maliens, mais cherchent à se maintenir au pouvoir…».

Ousmane DIAKITE

Le Reporter

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