Comme à l’accoutumée, le Collectif Les Amazones a tenu son espace d’échange, le samedi 14 avril, à la Pyramide du Souvenir. Au cours duquel, deux thèmes ont été épluchés : «les violences en milieu hospitalier», «la dépravation des mœurs sur les réseaux sociaux».
«C’est inadmissible qu’au 21ème siècle, la violence en milieu de soins médicaux soit devenue une pratique courante et non mesurée. Et cette violence se présente sous plusieurs formes ; selon la même étude les types de violences très fréquents sont : les violences physiques, verbales, les négligences thérapeutiques, le non-respect de la pudeur, les pratiques de corruption et les attentes prolongées. Les pratiques de discrimination et les harcèlements sexuels sont les pires cas de ces violences dont les femmes sont victimes», a dénoncé, d’entrée de jeu, Diakité Kadiatou Fofana, présidente du Collectif Les Amazones. C’est pourquoi, dit Mme Diakité, le Collectif Les Amazones restera dressé de toutes ses forces contre ces pratiques peu honorables.
Et d’expliquer : «Au-delà des résultats de cette étude, cet espace d’échange est une occasion de recueillir des témoignages beaucoup plus pointus et réactualisés. Il est clair que des études pour mieux appréhender ce fléau sont incontournables ; le dénoncer est tout à fait logique et même normal. Mais pour nous, il faut aller au-delà parce que nous estimons qu’il faut des mesures dissuasives contre ces pratiques».
S’agissant de la dépravation des mœurs sur les réseaux sociaux, le Collectif constate qu’au lieu d’être un outil pour s’auto former, communiquer, s’informer et informer, les réseaux sociaux sont devenus malheureusement, sous le regard impuissant de tout le monde, un canal de dépravation de nos mœurs.
C’est la raison pour laquelle, le Collectif Les Amazones, avec le soutien des partenaires, souhaite, dans son futur projet, mener une vaste campagne d’information et de sensibilisation contre ces pratiques sur l’étendue du territoire.
Selon Dr. Ballo, assistant médical, tout médecin qui se trouve en présence d’un malade ou d’un blessé en péril doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoive les soins nécessaires. «Tout médecin doit respecter le code de la déontologie et respecter les pudeurs des patients. Il doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur handicap ou leur état de santé. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances, il ne doit jamais se départir d’une attitude correcte et attentive envers la personne examinée…» a-t-il expliqué.
Notons que, après plusieurs espaces d’échanges, le Collectif Les Amazones prévoit très prochainement des actions de sensibilisation dans plusieurs établissements scolaires de Bamako.
Korotoumou KARABENTA/stagiaire
Le Reporter