L’UE ne doit pas adopter la « politique de l’autruche » en présentant les troubles en Macédoine comme des événements isolés et sans rapport avec les tendances inquiétantes qui se manifestent dans d’autres régions des Balkans, estime Sergueï Lavrov.
« Nous avons tout intérêt à voir l’OSCE jouer un rôle actif dans les Balkans. Nous sommes très préoccupés par les événements récents en Macédoine. La situation au Kosovo n’incite pas non plus à l’optimisme. Nous sommes également préoccupés par les déclarations des dirigeants d’Albanie qui souhaitent créer un Etat albanais sur la base du concept de «Grande Albanie». Il s’agit d’un concept qui va à l’encontre des principes fondamentaux de l’OSCE et des accords conclus au cours années écoulées sur le règlement de la crise dans les Balkans », a souligné le chef de la diplomatie russe.
« Nous appelons l’Union européenne à profiter de sa présence dans les Balkans pour faire plus attention aux tendances — y compris terroristes — que nous observons dans différentes parties de cette région, notamment en Macédoine », a ajouté Sergueï Lavrov.
Selon lui, Moscou appelle toutes les forces politiques macédoniennes à engager un dialogue politique.
« Concernant les événements en Macédoine, qui reflètent les tensions dans d’autres régions des Balkans, nous craignons qu’il ne s’agisse d’actions terroristes en cours de préparation ou de réalisation », a indiqué le ministre russe, précisant que l’Etat islamique « tentait de recruter des jeunes pour les envoyer participer aux activités terroristes au Proche-Orient et en Afrique du nord ».
L’Union européenne « ne doit pas adopter la politique de l’autruche en s’efforçant de faire croire qu’il ne s’agit que de cas isolés et que ces pratiques ne sont pas organisées à grande échelle », a souligné M. Lavrov. Il est persuadé que Bruxelles sait parfaitement ce qui se passe en réalité, mais « n’ose pas le dire publiquement ».Selon le chef de la diplomatie russe, les événements en Macédoine pourrait également être liés à la position de Skopje qui a refusé de se joindre aux sanctions antirusses et qui a soutenu le projet de gazoduc Turkish Stream vivement critiqué à Bruxelles et à Washington.
Source: sputniknews.com