Le 15 octobre est consacré Journée mondiale du lavage des mains au savon. L’événement a été célébré, vendredi dernier, à Sala dans la Commune rurale de N’Gabakoro (Cercle de Kati), sous le thème : «Notre avenir est à portée de main-Allons de l’avant ensemble».
C’était sous la présidence de la ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, en présence des autorités administratives et politiques de la Région de Koulikoro, du Cercle de Kati, des élus de la Commune rurale de N’Gabakoro et des représentants des Partenaires techniques et financiers.
Il ressort des explications de spécialistes que les mains sales représentent l’un des premiers vecteurs de contamination et de transmission des maladies. Le lavage des mains au savon permet de prévenir la propagation des microbes. C’est un geste simple, efficace et moins coûteux pour prévenir les épidémies.
En se lavant les mains au savon, on réduit la charge microbienne de plus de 90% d’où son importance dans la prévention des maladies infectieuses telles que la Covid-19 que nous vivons aujourd’hui, les infections de la peau, celles bactériennes, virales et parasitaires, la maladie à virus Ebola, la grippe, les fièvres hémorragiques, la poliomyélite, le trachome et autres infections respiratoires aiguës.
La ministre de la Santé et du Développement social a indiqué que l’inobservance du lavage des mains au savon fait courir de gros risques sanitaires à nos communautés. «Par conséquent, nous nous devons d’enseigner le lavage des mains au savon à nos enfants, à nos proches et à tous ceux qui méconnaissent son importance», a-t-elle relevé. Diéminatou Sangaré a rappelé qu’il est recommandé de se laver les mains au sortir des toilettes, avant de cuisiner, de manger ou après tout contact avec les liquides biologiques, les surfaces et objets souillés.
«Je sais que nous pouvons compter sur la disponibilité et l’engagement de tous, mais aussi sur la constance dans les activités de sensibilisation sur la pratique du lavage des mains au savon pour prévenir les maladies, aider à la croissance des enfants et contribuer à l’atteinte les Objectifs de développement durable (ODD)», a déclaré la ministre en charge de la Santé, avant de remercier les partenaires pour leur soutien constant.
La porte-parole des partenaires, Macoura Oulalé,a précisé qu’au Mali, seulement 24% des ménages disposaient d’un kit de lavage des mains et 37% des écoles n’ont pas de dispositifs fonctionnels de lavage des mains au savon, selon les résultats de la dernière Enquête démographique et de santé du Mali de 2018 et celle nationale du ministère de l’éducation nationale de 2017.
La ministre de la Santé et du Développement social a souligné que les recherches internationales montrent que les faible progrès dans l’hygiène des mains s’expliquent par le faible accès aux infrastructures, les campagnes de changement de comportement insuffisantes et un environnement politique non propice.
Ainsi, ces trois piliers doivent être renforcés pour l’adoption durable de la pratique du lavage des mains au savon.
Le maire de la Commune rurale de N’Gabakoro, Agaly Abdoulahy Cissé, a remercié le ministère de la Santé et du Développement social pour le choix porté sur sa commune. Il a aussi saisi l’opportunité pour revendiquer la clôture du Centre de santé communautaire (Cscom) de sa circonscription.
Siné S. TRAORÉ
Source : L’ESSOR
