L’armée nigériane réfute les accusations d’atteinte à la liberté d’expression après sa descente musclée au siège du journal DailyTrust où elle a saisi des ordinateurs.
Des soldats, des agents des services de renseignement et des paramilitaires ont fait irruption dimanche dans les bureaux du quotidien dans la ville de Maiduguri, dans le nord-est, à Abuja, la capitale et dans la métropole économique de Lagos.
Le porte-parole de l’armée, le général Sani Usman, a déclaré que le quotidien “avait divulgué des informations militaires classifiées, portant ainsi atteinte à la sécurité nationale”.
Deux journalistes de Maiduguri ont été arrêtés à la suite d’un article publié en première page sur des plans militaires visant à reprendre aux insurgés de Boko Haram la ville de Baga, sur les rives du lac Tchad.
Cette descente des militaires a provoqué des condamnations dans les médias sociaux et des comparaisons avec la répression sous les décennies de régime militaire, dont la période des années 1980 où l’actuel chef de l’Etat, l’ex-général Muhammadu Buhari, dirigeait déjà le Nigeria.
Amnesty International Nigeria a déclaré de son côté que les autorités avaient “l’obligation de protéger la liberté de la presse… comme le prévoient la Constitution et les lois internationales relatives aux droits de l’homme”.
BBC