L’armée nigériane a arrêté 28 espions soupçonnés de divulguer des secrets opérationnels aux terroristes de Boko Haram et de l’État islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest (ISWAP). Les suspects, tant locaux qu’étrangers, font actuellement l’objet d’une enquête.
L’arrestation des espions a fait suite aux attaques cette semaine de l’ISWAP contre le poste militaire de Diffa, en République du Niger, situé le long d’une zone frontalière avec le Nigéria. Des images de l’attaque meurtrière ont montré des insurgés prenant d’assaut un poste de l’armée nigérienne à Diffa. La vidéo de plusieurs minutes a été publiée par l’agence de presse Amaq de l’État islamique, dans une déclaration affirmant que «les combattants ont tué cinq soldats nigériens et blessé d’autres personnes lorsqu’ils ont attaqué le poste le 3 mai». La séquence vidéo a également montré quelques scènes de l’affrontement, où les combattants sont entrés dans le poste à pied et dans des véhicules, prenant des armes et des munitions.
Une source de renseignement a déclaré à PRNigeria que le camp militaire nigérian était pratiquement vide pendant l’attaque alors que les troupes étaient parties à des opérations de contre-insurrection le long de l’axe du lac Tchad. Les quelques soldats au sol se sont retirés à cause du grand nombre de terroristes. «Les services de renseignements militaires ont jusqu’à présent arrêté 28 informateurs notoires qui fuyaient des mouvements de troupes vers des terroristes. Les suspects ont fourni des informations utiles qui pourraient conduire à une répression majeure des collaborateurs et sympathisants locaux dans cet axe », a déclaré la source.
Cependant, les troupes tchadiennes ont cessé de participer à une opération militaire conjointe antiterroriste régionale dans le cadre du MNJTF. Le président Idriss Deby, avait, à la fin de l’offensive d’avril contre Boko Haram, annoncé que le Tchad ne participerait plus aux opérations militaires en dehors des frontières du pays.
Actu Cameroun