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L’armée américaine et l’ONU confirment la présence du groupe Wagner au Mali

Dénoncée par la France et les Européens, la présence du groupe paramilitaire russe Wagner a été confirmée par l’armée américaine et les Nations Unies

L’armée américaine et l’ONU ont confirmé vendredi la présence du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali, jamais admise par la junte au pouvoir à Bamako, dont les relations avec les Occidentaux sont de plus en plus tendues.

« Wagner est au Mali », a déclaré le commandant de l’armée américaine pour l’Afrique (Africom), le général Stephen Townsend, dans une interview à la radio Voice of America enregistrée jeudi. « Ils y sont, nous pensons qu’ils sont plusieurs centaines maintenant. »

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« Ils sont en train de se déployer, avec le soutien de l’armée russe. Ce sont des avions de l’armée de l’air russe qui les acheminent », a-t-il ajouté, liant ainsi directement les mercenaires du groupe Wagner au Kremlin, ce que Moscou dément. « Le monde entier peut voir ce qui se passe », a poursuivi le général Townsend. « Cela nous inquiète beaucoup. »

Exactions en Centrafrique

Lors d’une conférence de presse à New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a eu mercredi un entretien téléphonique avec le chef de la junte au pouvoir, le colonel Assimi Goïta, a aussi confirmé la présence de Wagner au Mali.

« Nous n’avons pas eu jusqu’à présent (de) rencontre avec Wagner » sur le terrain au Mali, a précisé Antonio Guterres, interrogé pour savoir s’il avait discuté de ce sujet avec le dirigeant militaire malien. « C’est une décision souveraine du gouvernement du Mali d’avoir une coopération avec une organisation comme celle-là », a-t-il ajouté.

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De source française proche du dossier, la junte au pouvoir à Bamako étudie la possibilité d’un contrat avec Wagner sur le déploiement d’un millier de paramilitaires russes.

« La seule chose que nous voulons, c’est que cela ne crée aucune difficulté » avec la mission de l’ONU déployée au Mali, la Minusma, a précisé Antonio Guterres. « Ce que nous voulons, c’est une coopération effective entre la Minusma et l’armée malienne, et nous voulons aussi le respect des droits humains et du droit humanitaire international », a-t-il dit.

En Centrafrique, le groupe Wagner a été accusé à plusieurs reprises d’exactions et de pillages à l’encontre de civils.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a accusé la semaine dernière les mercenaires de Wagner de « soutenir » la junte au pouvoir au Mali sous couvert de lutte anti-djihadiste, et accusé la Russie de « mensonge » concernant le statut de la force Wagner.

Seulement des « instructeurs »

« Quand il s’agit de mercenaires qui sont d’anciens combattants russes, qui ont des armes russes, qui sont transportés par des avions russes, il serait quand même étonnant que les autorités russes ne le sachent pas », a-t-il estimé, avant de lancer : « Nous vivons dans le mensonge. »

La junte, arrivée au pouvoir en 2020 au Mali après un coup d’État, n’entend pas restituer le pouvoir aux civils à court terme. Elle s’est ainsi attiré l’hostilité des pays de la Communauté des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), qui ont adopté d’importantes sanctions contre Bamako. L’Union européenne pourrait faire de même prochainement.

Le gouvernement malien ne reconnaît que la présence « d’instructeurs » russes sur son sol et affirme qu’elle est liée à une coopération bilatérale ancienne avec la Russie.

Source: sudouest

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