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L’appel à la grève générale suivi en RDC

L’appel à la grève générale lancée par les principales figures de l’opposition congolaises a manifestement été entendu. La vie tournait au ralenti mardi 16 février à Kinshasa, mégapole de dix millions d’habitants, d’ordinaire grouillante. Une journée « ville morte » d’ores et déjà saluée comme une victoire par les détracteurs du président Joseph Kabila.

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Sur les grands axes de la capitale, les bus publics circulaient pratiquement à vide, partageant la chaussée avec quelques taxis collectifs, taxis et taxis-moto en service. Rares étaient les écoliers à s’être rendus dans leurs établissements, fermés pour la plupart.

Des scènes similaires ont été observées dans d’autres grandes villes du pays, à Lubumbashi, Bukavu ou Goma.

L’opposition, qui avait dans un premier temps appelé à une grande marche pacifique, s’est résolue à changer de mot d’ordre de crainte des débordements. La grève est un « avertissement » au chef de l’Etat. Et la date du 16 février n’a pas été choisie au hasard : elle marque l’anniversaire de la répression meurtrière de la « marche des chrétiens » de 1992, partie des églises catholiques de Kinshasa après la messe dominicale pour tenter d’arracher la démocratie au dictateur Mobutu Sese Seko.

Les initiateurs de la journée « ville morte » – la Dynamique de l’opposition, regroupement de dizaines de partis et d’organisations de la société civile autour de deux des principales formations, et le Groupe des 7 (G7), coalition de partis ayant quitté la majorité en septembre – accusent Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, et dont le mandat s’achève en décembre, de chercher à contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter, afin de se maintenir en place.

« Plus de peur que de mal »

En janvier 2015, plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées à Kinshasa dans des émeutes et leur répression. Les événements, partis d’un mouvement de contestation lancé par l’opposition, avaient rapidement échappé au contrôle de leurs instigateurs. Un épisode encore ancré dans les mémoires d’une population pourtant habituée aux violences politiques.

« Il y a eu plus de peur que de mal ce matin. Comme il n’y a pas de casse, la vie reprend timidement. Je vais au travail pour éviter d’être sanctionné », a confié à l’AFP un fonctionnaire espérant attraper un bus. Mardochée Nsele, « wewa » (taxi-moto) de son état, observe pour sa part le mouvement de grève. « Peut-être que ça va changer quelque chose dans le pays. Il faut que ça change, une meilleure gouvernance ne sortira que s’il y a démocratie », dit cet homme de trente ans affirmant être licencié en droit et n’avoir d’autre gagne-pain que sa moto.

Hormis quelques pneus brûlés ça et là tôt dans la matinée par des groupes de jeunes rapidement dispersés, la situation semblait plutôt calme. La police avait promis un déploiement massif pour empêcher que les grévistes n’entravent la liberté de mouvement des gens souhaitant serendre à leur travail, mais la présence des agents était peu visible dans la ville hormis aux alentours du Parlement.

Source: lemonde.fr

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