Le chef, renversé le 18 août, a été victime selon ses médecins d’un petit accident vasculaire cérébral, pour lequel il a été hospitalisé mardi.
L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a été autorisé à quitter Bamako (Mali) pour se faire soigner aux Emirats Arabes Unis, pour une durée n’excédant pas trois mois en accord avec les États d’Afrique de l’Ouest, a annoncé dimanche 6 septembre la junte qui l’a renversé.
“Il a été convenu (…) d’autoriser l’évacuation sanitaire de M. Ibrahim Boubacar Keïta pour des raisons humanitaires pour une durée maximale d’un mois”, a déclaré le Comité national de salut public (CNSP), mis en place par les putschistes, dans un communiqué dimanche. Cette période d’un mois est “extensible uniquement sur avis médical” et “ne pourra excéder trois mois, auquel cas le suivi médical se fera au Mali”, poursuit le comité, composé de colonels qui ont renversé le président Keïta le 18 août. Le dirigeant de 75 ans était au pouvoir depuis sept ans.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) “s’engage à assurer le retour de l’ancien président Ibahim Boubacar Keïta immédiatement après son séjour médical dans les conditions susmentionnées”, ajoute le communiqué de presse.
La junte dit que cet engagement est venu après “discussions initiées par le médiateur de la CEDEAO (Ancien président nigérian Goodluck Jonathan), avec les autorités maliennes du 22 au 25 août “.
L’ancien président malien a quitté Bamako samedi soir pour les Émirats arabes unis, à bord d’un vol spécial avec deux personnes. Son départ à l’étranger pour se faire soigner avait été envisagé peu après sa chute. Il est devenu plus clair en début de semaine, à la suite d’un court accident vasculaire cérébral (AVC), selon ses médecins. Ibrahim Boubacar Keïta a été hospitalisé mardi dans une clinique de Bamako, qu’il a quittée jeudi.
Il a été victime d’un accident ischémique transitoire, c’est-à-dire d’un accident vasculaire cérébral qui ne dure généralement que quelques minutes, mais qui constitue un signal d’alerte pour le risque de survenue ultérieure d’une crise cardiaque.