Ibrahim Bocar Bah, ex-Ambassadeur du Mali en Belgique aura fait la pluie et le beau temps entre Bamako et Bruxelles. A telle enseigne qu’on se demandait s’il était Homme d’affaires ou Ambassadeur. Chacun sait qu’un Ambassadeur, sans distinction, représente son pays à l’étranger et a le devoir de veiller sur ses compatriotes dans le pays d’accueil. Vu sous cet angle, on peut les appeler des missionnaires. Mais l’Ambassadeur Ibrahim Bocar BA, qui a défrayé la chronique quand il était PDG de la BDM-sa, traîne, aussi, en Belgique, où il a représenté notre pays, des casseroles derrière lui.
Cet ex-Ambassadeur familier du monde des affaires, ex – PDG de la puissante et banque mère BDM-sa, en poste, à Bruxelles, aura mené des activités illégales au détriment de la nation malienne. Un manquement à la diplomatie tout court. Toute chose qui a terni l’image de notre diplomatie dans ce pays.
« Je fus témoin, son accès était un parcours de combattant, surtout lorsqu’il sait que son intérêt personnel n’est pas préservé ». Pendant sa gestion, des soupçons pèsent sur des cadres d’avoir falsifié des documents destinés à nos compatriotes. Plus grave encore, certains affirment que la nationalité malienne a été délivrée à des étrangers… En la matière, Ghanéens, Nigériens et Sénégalais s’en sortaient à cœur joie. Et des passeports maliens auront été délivrés à tour de bras. Sans cesse. Des magouilles sans discontinuer se seraient passées dans cette Ambassade au vu et au su de nos compatriotes vivant dans ce pays, jetant du coup un discrédit sur le Mali. Des Maliens sont condamnés aux va – et – vient inutiles et incessants pour avoir leur passeport, mais la cupidité de certains aura parlé.
M. Bah, celui – là même qui a dirigé la BDM et torpillé ses cadres, ne constituait pas un modèle pour le Mali. « Oui, vendre le drapeau national, l’emblème de tout un pays » voilà la raison d’être de certains responsables de l’Ambassade à Bruxelles.
Pour ceux qui connaissent Ibrahim, cela n’est point une surprise. A l’époque Président directeur général de la BDM – sa, Ibrahim Bocar BA avait fait un détournement de fonds qui l’a conduit sans aucune autre forme de procès à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. On se demande aujourd’hui comment un homme de cette trempe ait été enrôlé par ATT nommé Ambassadeur dans un pays aussi sérieux et valeureux comme la Belgique, avec un casier judiciaire… Sommes- nous sérieux au Mali ? Vous parlez de gestion familiale dans notre pays ? Un audit sur la gestion de M. Bah à Bruxelles ne s’imposait-il pas ? Pis, aux affaires étrangères, on pensait qu’Ibrahim B. Bah avait dépassé l’âge d’un fonctionnaire (70 ans). Même les cadres « A » partent à la retraite avant cet âge. ATT a été fortement interpellé à l’époque car le Mali dispose de cadres valables qui attendent et méritent ce poste en raison de leurs compétence, rigueur et moralité. Ces cadres ont servi le pays durant de longues années dans la loyauté et l’honnêteté.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a eu vent de la nouvelle, mais ATT serait intervenu. Une fronde avait été préparée contre lui en sourdine.
A l’époque, certains avaient même privilégié un attentat contre sa vie. Mais toujours ATT s’est interposé en sapeur-pompier.
On se rappelle qu’en fonction, il atterrissait souvent à Bamako sans informer qui que ce soit. Un vrai cas de conscience.
Un Malien résidant à Bruxelles
SOURCE: Le Matinal