Samedi 7 septembre dernier, a lieu le lancement officiel de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) au Palais de la culture de Bamako. Occasion pour l’ImamDicko de préciser les raisons de la création de ce nouveau regroupement de politico-religieux.
C’est devant une foule remplissant le palais de la culture que l’Imam Mahmoud Dicko et les membres de son nouveau regroupement ont officialisé leur descente dans l’arène politique. Plusieurs responsables de la classe politique et de la société civile étaient présents à l’événement. Des invités et responsables du mouvement ont tous pris la parole pour camper cet événement qui était attendu par les fidèles de l’Imam. L’Imam Dicko qui est désormais à la tête d’une nouvelle faitière après avoir qui quitté la présidence du Haut Conseil Islamique.
Dans son intervention, l’imam Dicko a abordé certaines questions de l’heure pour faire taire des rumeurs concernant ses intentions avec ce regroupement. Pour lui, religieux, Nordistes, Sudistes, Athées, le dénominateur commun de tous les composants de notre nation est qu’ils sont tous Maliens avant tout. « Quand la patrie est en danger, il est du devoir de chaque citoyen de se mobiliser peu importe sa distinction afin de venir à son chevet et tel est le but de leur regroupement », affirme-t-il. Concernant sa volonté de briguer la magistrature suprême en 2023 ?l’Imam a été très clair: « Je tiens à donner cette précision importante. Je n’ai pas l’ambition de chercher un quelconque poste électif qu’il soit au Mali. Je ne cherche à être ni maire ni député et encore moins Président de la République. Que ceux qui sont agités avec cette éventualité concernant 2023 se calment», a-t-il déclaré. Selon lui, il veut continuer à jouer le rôle de défenseur majeur des intérêts de ce pays comme il l’a toujours fait étant à la tête du HCI. « Ce mouvement n’est qu’un cadre de regroupement de toutes les associations, mouvements et sympathisants désireux de le soutenir dans ce dessein », a précisé l’Imam Dicko.
L’Imam Mahmoud Dicko est revenu sur certains sujets brulants de l’actualité comme le dialogue politique inclusif, dont le processus est en cours, les projets de réformes institutionnelles et territoriales…
Concernant le dialogue politique inclusif ? « On nous a appelé pour dialoguer, nous reconnaissons la nécessité de cette exercice pour notre pays dans son état actuel. Mais il s’agit de quel dialogue ? Est-ce celui qui serait conforme à la volonté du Peuple ou à la volonté du Prince ?», indique-t-il. Et d’ajouter : « Nous sommes prêts au dialogue mais uniquement celui qui conduit conformément à la volonté du Peuple, car la légitimé appartient au Peuple».
S’exprimant sur les reformes, le leader religieux dira que le Mali actuel a pour priorité d’être sauvé d’abord avant toute volonté de réforme. S’agissant du découpage territorial:« Avant de vouloir découper une chose, il faut vous rassurer d’abord qu’elle soit ta propriété. Il faut sauver d’abord le Mali afin qu’il soit la propriété des Maliens car il n’appartient qu’aux Maliens», a-t-il déclaré.
le leader religieux a terminé son discours avec une déclaration claire et nette qu’est leur implication totale sur la scène politique face à l’échec indiscutable des politiciens afin de sauver le pays. Mahmoud Dicko a affirmé qu’ils ne se tairont plus et qu’ils ne laisseront personne détruire ce pays sous leurs yeux,« car le Mali est et restera notre héritage commun à tous ».
L’événement a pris fin par l’intervention du ministre des reformes institutionnelles et du dialogue social, Amadou Thiam. Ce dernier a affirmé le soutien du gouvernement à ce nouveau regroupement en comptant sur lui pour le retour de la paix et de la stabilité dans notre pays.
Ousmane Dembélé