Annoncé pour se tenir le 20 janvier 2018 au stade du 26 Mars, le lancement de la « Plateforme pour le changement » du Général démissionnaire, Moussa Sinko Coulibaly, se fera, finalement, sur un terrain privé non encore identifié par les organisateurs. A l’origine de ce changement de lieu, un faux bond du directeur général du stade du 26 mars qui s’est rétracté à louer son espace après un accord conclu. En plus, les organisateurs de l’évènement ont cherché en vain dans la capitale des solutions de rechange. Derrière le changement de veste du directeur du stade du 26 Mars et face à l’échec des organisateurs à trouver d’autres lieux publics pour tenir le lancement du mouvement, le Général Moussa Sinko Coulibaly voit la main invisible du président Ibrahim Boubacar Kéïta et du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga.
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le jeudi 11 janvier 2018, au Quartier général de la « Plateforme pour le changement », MSK a pris l’opinion nationale à témoin de l’injustice subie par son mouvement du fait du régime.
Entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, et l’ancien Directeur général de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye, le Général Moussa Sinko Coulibaly, c’est désormais la guerre ouverte. C’est le moins que l’on puisse dire depuis que la Direction du stade du 26 Mars s’est subitement rétractée à louer, pour le 20 janvier 2018, le stade aux membres des clubs de soutien au Général démissionnaire après avoir, au préalable, donné son consentement à la faveur de plusieurs semaines de négociations. « Nous tenons à informer que le président Kéïta et son Gouvernement dirigé par le Premier ministre Maïga ont décidé de saboter le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement ».
Depuis plusieurs semaines, les sympathisants et membres des clubs de soutien à Moussa Sinko Coulibaly ont entamé les démarches nécessaires pour la location du stade du 26 mars afin de procéder au lancement de la Plateforme pour le changement. Après avoir conclu un accord avec la direction du stade, les membres des clubs de soutien à Moussa Sinko Coulibaly ont entrepris de communiquer à la communauté nationale et internationale la date du 20 janvier pour le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement. Le président Kéïta et son Gouvernement dirigé par le Premier ministre Maïga, après avoir constaté qu’un demi-million de Maliens sont prêts à aller au stade pour manifester leur désir de changement, ont décidé d’annuler l’autorisation qui nous avait été au préalable accordée », dénonce le Général qui ajoute que plusieurs médiations ont été menées dans le souci de maintenir le climat de paix sociale sans succès.
A l’en croire, pour se donner un faux prétexte le Gouvernement a, au passage, avancé le motif que l’association Ançardine internationale a détruit et rendu le stade inutilisable pour plusieurs mois. « Notre surprise a été grande quand voulant chercher des solutions de rechange, nous avons découvert que les instructions ont été données à tous les établissements publics de refuser l’accès aux forces du changement, en particulier celles qui soutiennent Moussa Sinko Coulibaly. Un régime qui ferme les stations radio sans raison, un régime qui harcèle les stations télé sans raison, un régime qui empêche les manifestations publiques sans raison : on appelle ce régime en français une dictature. Nous demandons à cette dictature d’arrêter sans délai ce petit jeu qui ne mène nulle part.
Nous tenons la dictature du président Kéïta comme responsable des écoutes illégales de nos téléphones et de la violation permanente de nos vies privées. Nous tenons la dictature du président Kéïta et du Gouvernement pour responsables des menaces d’intimidation, de harcèlements dont sont victimes les forces du changement, et en particulier les membres des clubs de soutien à Moussa Sinko Coulibaly. Nous informons la désormais dictature du président Kéïta et du Gouvernement Maïga qu’aucune manœuvre administrative, aucune menace de quelque nature que ce soit ne sauraient arrêter les forces du changement dans leur quête de justice, de paix et de sécurité dans notre pays. Nous avons décidé à défaut de le faire au stade du 26 Mars, de faire le baptême de notre mouvement sur un terrain privé. Les détails de changement seront communiqués par nos canaux habituels de communication », a dit Moussa Sinko Coulibaly avant d’inviter toutes les institutions de l’Etat à ne pas céder aux pressions du régime.
Youssouf Z Kéïta
Info Soir