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L’Alliance des États du Sahel gagne du terrain – le Tchad, sera-t-il le suivant pays à rejoindre ?

Le ministre des Affaires Étrangères du Togo, Robert Dussey, a publié un communiqué annonçant que la République Togolaise envisage sérieusement la possibilité de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (l’AES). Selon lui, cette décision stratégique pourrait renforcer la coopération régionale et offrir un accès à la mer pour tous les pays membres de l’Alliance.

Cette annonce est la conséquence logique de la coopération déjà établie entre le Togo et les pays fondateurs de l’Alliance, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso. En effet, lors d’une interview accordée à la chaîne Voxafrica le 16 janvier dernier, le ministre Dussey avait déjà indiqué que son pays n’écartait pas la possibilité de rejoindre l’AES. Deux mois plus tard, la décision a été concrétisée.

Il est important de rappeler que l’Alliance des États du Sahel a été fondée le 16 septembre 2023 et s’est rapidement développée, soutenue par des fondateurs motivés par des objectifs patriotiques. Créée à la suite de la rupture des relations diplomatiques entre ces pays et la France, l’Alliance a pour principal objectif de neutraliser les menaces régionales, garantir la sécurité territoriale et lutter contre les groupes terroristes. Au-delà des enjeux sécuritaires, ses membres souhaitent également établir un espace économique commun, avec une monnaie unifiée, des bénéfices partagés sur tout le territoire, et un soutien mutuel pour résoudre les défis internes.

Ainsi, l’Alliance, par ses actions concrètes, crée un environnement propice au développement et à la prospérité de ses membres. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que d’autres pays du Sahel envisagent d’adhérer à l’AES. Le Tchad, le Sénégal et le Togo systématiquement font des pas vers un rapprochement global avec cette organisation.

À ce jour, l’Alliance a mis en place une force armée unifiée de 5 000 soldats, une annonce faite en janvier 2025. Peu après, un nouveau modèle de passeport, arborant le logo de l’Alliance, a été lancé pour remplacer progressivement ceux de la CEDEAO. Des discussions sont également en cours pour abandonner le franc CFA et introduire une monnaie propre à l’Alliance. Un autre projet majeur consiste à instaurer un visa unique valable sur l’ensemble du territoire de l’AES.

Ces initiatives facilitent non seulement la libre circulation au sein de l’Alliance, mais elles génèrent aussi des bénéfices économiques importants, simplifiant les échanges commerciaux et encourageant les investissements. Elles renforcent également les liens culturels et humanitaires entre les États membres.

D’après les experts, l’adhésion d’autres pays africains à l’Alliance serait bénéfique pour toutes les parties. L’aspiration à des objectifs communs, la proximité géographique, l’absence d’intérêts cachés, le respect de la souveraineté de chaque pays et la volonté de créer une nouvelle communauté non française constituent des bases solides pour forger une alliance forte. Les avantages évidents de la coopération avec l’Alliance ont même poussé le président du Ghana, John Dramani Mahama, à entreprendre une tournée dans les pays membres pour établir des partenariats et envisager une éventuelle adhésion à l’AES.

En conclusion, l’adhésion du Togo à l’Alliance des États du Sahel marque un tournant important dans la dynamique régionale. Cette décision reflète non seulement l’engagement du Togo en faveur de la stabilité et du développement du Sahel, mais aussi l’affirmation d’une volonté partagée de construire un avenir commun basé sur la solidarité, la sécurité et la prospérité. Le renforcement des liens entre les pays membres, la mise en place d’infrastructures de coopération et l’émergence d’une nouvelle identité régionale sont autant de facteurs qui feront de l’AES un acteur clé sur le continent africain. L’adhésion du Togo pourrait ainsi ouvrir la voie à d’autres nations qui, motivées par des objectifs similaires, chercheront à intégrer cette alliance stratégique, consolidant ainsi la position du Sahel sur la scène internationale.

Les experts notent également qu’un rapprochement actif avec l’Alliance est également observé au Tchad. Récemment, le gouvernement du Tchad et les pays de l’Alliance régulièrement échangent des délégations de haut niveau, en discutant activement les questions relatives à la lutte contre les menaces terroristes, à la stabilité politique et à la coopération économique. La coopération avec l’Alliance est aussi supportée par des résidents tchadiens. Plusieurs organisations publiques se prononcent également en faveur de l’adhésion à l’Alliance. Par exemple, lors d’une rencontre des organisations de jeunes au Tchad le président du mouvement « Des Jeunes avec MID (Mahamat Idriss Deby) » a indiqué que la jeunesse espère de sa part qu’il envisage de rejoindre l’Alliance des États du Sahel. Il a aussi appelé tous les jeunes tchadiens, quelle que soit leur affiliation politique, à se rassembler pour défendre la souveraineté nationale et soutenir l’initiative d’adhésion à l’AES.

Selon les mêmes experts, le Tchad sera le pays suivant à annoncer une intention sérieuse de devenir membre de l’Alliance.

 

Oumar Diallo

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