Le navire russe reste immobilisé dans la banquise à une centaine de miles à l’est de la base française Dumont d’Urville. Une troisième tentative de le libérer des glaces a échoué ce lundi 30 décembre. Selon l’autorité australienne de la sécurité maritime qui coordonne les opérations, les chutes de neige, les vents de 30 nœuds et la faible visibilité n’ont pas permis de l’atteindre. Le brise-glace australien Aurora Australis, qui s’est approché de lui à moins de vingt kilomètres, a dû repartir en eaux libres.

Deux autres brise-glaces avaient déjà essayé, en vain, de venir en aide aux 74 personnes que transporte l’Akademik Shokalskiy : le Français Astrolabe et le Chinois Dragon des Neiges. Faute de capacité suffisante pour fendre la banquise de 3 mètres d’épaisseur, ils ont été contraints tous les deux à faire demi-tour.

Evacuation des passagers

Pour le moment aussi, à cause du mauvais temps, il n’est pas possible d’évacuer les passagers par hélicoptère. Mais le bateau chinois est resté dans la zone et son hélicoptère se tient prêt. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, si les conditions météo le permettent, la plupart de passagers du bateau russe seront hélitreuillées.

L’Akademik Shokalskiy a quitté la Nouvelle-Zélande le 28 novembre avec à son bord des scientifiques australiens, britanniques et néo-zélandais, des touristes et 22 membres de l’équipage russe. Leur voyage, qui devait se terminer début janvier, a été organisé pour célébrer le centième anniversaire de l’expédition conduite dans l’Antarctique par Sir Douglas Mawson. Les expériences effectuées par les chercheurs de l’Akademik Shokalskiy sont les mêmes que celles que cet explorateur australien avait menées dans les années 1911-1914.

Source : RFI