Exerçant dans l’informelle, l’activité régénératrice de revenu de bon nombre de Maliens tourne au ralenti, obligeant certains à mettre la clé sous les verrous. Ayant ainsi du mal à joindre les deux bouts à cela s’ajoute un stress supplémentaire, les préparatifs de la fête d’aïd-el Fitr.
Diara Doumbia une vendeuse de brochettes nous confie son impuissance. « Depuis que ce virus a mis pied au Mali tout est devenu difficile pour nous. Nous vivons de ça. Je suis vendeuse de nourriture et depuis les entrées d’argent se font rare, donc le peux d’argent que nous gagnons nous pensons plus à acheter de la nourriture pour la famille. Ce sera pénible pour nos enfants cette année, car il risque de ne pas avoir des nouvelles tenues pour cette fête, » nous confie cette mère de famille
Quant à M. Coulibaly, qui est en chômage technique depuis près de deux mois pour cause de Coronavirus, pas de salaire. Donc, pour lui, le simple fait de penser à cela est une source d’inquiétude : « cela nous fait au moins deux mois que je ne travaille plus. Je puise dans mes économies alors que la fête approche à grand pas. Quand on sait que qui parle de fête, parle de dépense financière. Mais cette fois-ci, étant conscient de la situation, on va réduire les dépenses … Le plus important, c’est d’être en bonne santé et bien manger, » nous confie-t-il
Cependant, malgré la situation de crise qui prévaut, pour certain, préparer l’Aïd-El Fitr est une obligation, car pour le fidèle musulman, cette fête marque la fin d’un mois de prière et de jeûne. « Malgré tout, nous nous devons de fêter car cela a toujours été ainsi. L’Aïd-El Fitr est très important pour les enfants, alors je me dois, malgré les difficultés, de faire plaisir aux enfants, » conclut Coulibaly.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews