Le moment idéal pour investir en Afrique, c’est maintenant. Pourtant, les investisseurs étrangers ne se ruent pas sur le continent comme on s’y serait attendu, parce que les décisions d’investir à l’étranger sont souvent structurées de façon méthodique et très minutieuse. Le niveau trop élevé du risque en est l’un des facteurs évoqués. Or le risque et le profit sont des frères siamois.
Les investissements à risque élevé sont, dans le monde entrepreneurial des associés intrinsèques, mais de qui résultent des bénéfices plus importants. Et le meilleur monde pour accueillir les investissements à bonne valeur ajoutée est l’Afrique. Pourquoi? Sur son compte twitter, le président Ougandais, Yoweri Museveni explique en 04 (cinq) raisons:
- L’Afrique est la région la plus rentable au monde
Un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement indique qu’entre 2006 et 2011, l’Afrique a enregistré le taux le plus élevé de rendement des investissements directs étrangers, soit 14 %, à comparer aux taux de 9,1 % en Asie, 8,9 % dans la région Amérique latine et Caraïbes. Le taux à l’échelle mondiale est de 7,1 %. Le groupe MTN a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 10 milliards de dollars ; et le groupe Dangote a quant à lui affiché 4,1 milliards de dollars EU au compteur.
Divers facteurs rendent les perspectives de rentabilité de l’Afrique plus radieuses et font qu’il est impératif pour les entreprises européennes, nord-américaines, asiatiques et latino-américaines d’investir sur le continent et de contribuer ainsi à son progrès socioéconomique.
- Les perspectives de croissance économique en Afrique comptent parmi les plus prometteuses au monde. Six des 12 pays à plus forte croissance sur la planète se trouvent en Afrique (Éthiopie, Côte d’Ivoire, Mozambique, Tanzanie, République démocratique du Congo et Rwanda). Qui plus est, selon le FMI, entre 2018 et 2023, les perspectives de croissance de l’Afrique seront des plus intéressantes au monde.
- Face au vieillissement de la population de la plupart des autres régions du monde, la population de l’Afrique, jeune et en expansion, constitue un marché formidable.
Selon les prévisions, la population du continent devrait quadrupler, passant de 1,19 milliard d’individus en 2015 à 4,39 milliards à l’horizon 2100. La seule année 2015 a vu 200 millions d’Africains faire leur entrée sur le marché des biens de consommation. L’optimisation d’un marché de cette taille qui est en plein essor appelle des mesures concrètes pour assurer la transformation structurelle de l’économie de l’Afrique.
La jeune population de l’Afrique contribue à l’abondance de main-d’œuvre, qui représente l’un des potentiels les plus importants pour une industrialisation à forte intensité de main-d’œuvre, et baisse les coûts de production, ce qui donne lieu à des bénéfices qui dépassent largement le coût de la conduite des affaires sur le continent.
- Les évolutions internes dans les différents pays donnent du crédit à l’idée que le programme de transformation économique de l’Afrique est effectivement en marche.
Une plus grande prudence macroéconomique et l’amélioration de la gouvernance globale sont quelques-unes de ces évolutions. À titre d’exemple, l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine 2017 montre que l’indice global de gouvernance de l’Afrique s’est amélioré au rythme annuel de 1,4 % depuis 2007, soit une progression de plus de 5 % dans au moins 12 pays (notamment la Côte d’Ivoire, la Tunisie, le Rwanda et l’Éthiopie). Ces avancées contribuent à atténuer l’idée que de nombreux investisseurs se font du risque sur le continent.
La réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique offre des possibilités d’investissement aux entreprises étrangères. Les bons exemples ne manquent pas : la technologie des moustiquaires de Sumitomo Chemical aide à lutter contre le paludisme ; la technologie de désalinisation de l’eau de mer de Sonatrach, JGC et Hitachi accélère l’accès à l’eau potable.