Le PIB de l’Afrique du Sud a progressé de 0,7 % au troisième trimestre 2015, évitant la récession après la croissance négative du deuxième trimestre, dans un contexte économique très tendu, a annoncé mardi l’office Statistics South Africa.
Au deuxième semestre, l’annonce d’une croissance négative de -1,3 % avait choqué le pays. La faible hausse du troisième trimestre a été portée par les services financiers et les produits manufacturés, qui ont réussi à compenser la baisse de l’activité minière.
Alors que le chômage est toujours au-dessus de la barre des 25 %, des coupures d’électricité répétées au troisième trimestre ont affecté une économie dominée par les mines et déjà fortement touchée par la chute des cours des matières premières. La Banque centrale sud-africaine a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2015, à 1,4 %.
Ralentissement
« Les perspectives économiques restent faibles », note la banque Nedbank dans une analyse rédigée après la publication des chiffres du PIB. « On s’attend à d’autres restructurations dans les mines et le secteur manufacturier, compte tenu de la structure des coûts, du ralentissement de la demande en Chine et de la chute mondiale du prix des matières premières ». Cette chute des cours a eu un effet négatif sur l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne, dont beaucoup vivent essentiellement de l’exportation de matières premières.
La sécheresse exceptionnelle qui frappe l’Afrique australe cette année pourrait aussi avoir des répercussions négatives sur la croissance, notent les analystes.
La possible hausse des taux d’intérêts américains risque de mettre encore plus de pression sur le rand sud-africain, qui flirte depuis quelques mois avec ses records historiques à la baisse face au billet vert.
L’inflation se maintient à 4,7 %, dans la fourchette de 3 à 6 % fixée par la banque centrale.
Source: J.A