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L’Afrique dans la tourmente : Nécessité de s’unir et s’armer ou disparaitre

Les données incontestables sur la volonté occidentale de réoccuper l’Afrique foisonnent tant de la part d’hommes politiques que de militaires de haut rang.

Josep BORREL, le chef de la diplomatie de l’Union Européenne a dit, le 13 octobre 2022, devant de futurs diplomates européens :

“La plus grande partie du reste du monde est une jungle, et la jungle pourrait envahir le jardin. Les jardiniers doivent s’en occuper, mais ils ne protégeront pas le jardin en construisant des murs. Un joli petit jardin entouré de hauts murs pour empêcher la jungle d’entrer n’est pas une solution. Car la jungle a une forte capacité de croissance, et le mur ne sera jamais assez haut pour protéger le jardin. Les jardiniers doivent aller dans la jungle. Les Européens doivent être beaucoup plus engagés avec le reste du monde. Sinon, le reste du monde nous envahira, de différentes manières et par différents moyens. »

Le général François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées en France préconise avec fracas la réoccupation par des moyens militaires du bassin méditerranéen et l’Afrique dont les aléas climatiques, les problèmes de gouvernance, et l’explosion démographie, entre autres arguments, constitueraient des menaces pour le « jardin » européen de Josep Borrel.

Une rhétorique guerrière et hégémonique consubstantielle à l’Europe occidentale nourricière de toutes les atrocités humaines avec le monde arabo-musulman depuis le moyen-âge.

Donc, le même son de cloche chez les politiques et les militaires en Europe.

Les mêmes arguments fallacieux avaient été servis pour justifier les traites de noirs arabo-musulmanes et atlantiques des Européens comme durant la colonisation.

Les Africains sont avertis. Mais aucun pays du continent n’est en mesure d’empêcher la volonté européenne et occidentale d’envahir l’Afrique.

L’Afrique demeure le seul continent dépourvu d’armes nucléaires permettant de dissuader la horde sauvage des autorités occidentales, politiques et militaires.

Toutefois, il convient de préciser que l’Afrique du sud, sous le régime de l’apartheid (1948 à 1991) possédait la bombe atomique avec l’aide de plusieurs pays dont la RFA (République fédérale d’Allemagne), la France, l’Israël, la Suisse avec les États-Unis ségrégationniste, une variante de l’apartheid.

Selon Wikipédia, « Les six bombes aériennes atomiques d’une puissance de 15 à 20 kt construites entre 1982 et 1989 et une septième en construction sont démantelées avant 1993. »

Cet arsenal nucléaire a été démantelé en 1993 avec l’imminence de la prise de pouvoir par Nelson MANDELA, le 24 mars 1994. Il fallait éviter que l’arme nucléaire ou la technologie, entre les mains de noirs au pouvoir, puisse se retrouver sous d’autres cieux hors du contrôle occidental.

Cela amène des questionnements.

Pourquoi l’Afrique du sud, sous contrôle de fieffés racistes blancs a obtenu la bombe atomique ?

La réponse est dans la question. Les blancs, avec la volonté de procéder à un grand remplacement comme aux USA, où les peuples amérindiens ont été décimés, avaient ce droit, cette autorisation de recourir à l’arme nucléaire ou faire peur aux populations noires ambiantes.A

Pourquoi l’Afrique doit rester le continent sous-armé ?

Ainsi elle demeurera la chose des autres qui pourront y ouvrir la chasse à courre comme bon leur semble. Nous avons déjà démontré que ces gens aiment le continent pour ses ressources, mais l’homme africain n’est et ne sera qu’un bout de viande. Des siècles de lavages de cerveaux contribuent à imprégner leurs esprits de la sous-humanité de l’homme noir. Il n’est nul besoin de procéder à un florilège des ressources stratégiques du sous-sol africain sans lesquelles le monde s’arrêtera de tourner. L’uranium du Congo a permis la construction des deux premières bombes atomiques lâchées cyniquement par les États-uniens sur les Japonais à Hiroshima et Nagasaki.

Quelle parade ?

Les pays de l’AES, par leur fraternité, viennent d’empêcher deux invasions occidentales : la volonté de quelques velléitaires africains cornaqués par la France d’envahir le Niger et l’attaque sournoise de l’OTAN à Tinzawatène contre l’armée malienne.

L’union de trois pays vient, à deux reprises, d’apporter la preuve de son efficacité. Seule l’union et la volonté opiniâtre de ne plus accepter la répétition des invasions et pillages finit toujours par l’emporter. Le Général GIAP à Dien Bien Phu l’a montré contre l’armée française. Toussaint LOUVERTURE a réussi l’exploit de faire de son pays, Haïti, le premier décolonisé en battant les troupes colonialistes. L’opération lamentable de la baie des cochons en aussi a donné la preuve avec Castro contre les Etats-Uniens.

Les BRICS ne sont pas dupes. Ils ont compris que l’Occident, en essayant de s’emparer de l’Afrique, veut aussi leur couper l’herbe des ressources stratégiques sous les pieds et ainsi freiner ou ralentir leur développement.

Nous assistons à une grande foire d’empoigne et les Africains, s’ils font l’économie d’une mise en commun de leurs efforts, auront la portion congrue ou rien du tout.

La partie n’est pas gagnée. Quelques présidents sont des calamités pour l’Afrique : Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Patrice Talon du Benin, Paul Kagamé, qui a fait illusion un temps, ont accepté le rôle de nouveaux renégats.

En conclusion, le discours raciste de Josep Borrel, n’ayant provoqué ni son éviction de son poste ni de protestation d’autres dirigeants d’Europe, nous sommes enclins à penser que son racisme est partagé par ces autres dirigeants de l’UE.  Ce fait seul, à l’exclusion d’autres preuves, établit le tropisme négrophobe de l’Occident, de l’Europe.

Actuellement, les alliances se nouent de plus en plus dans le monde comme aux veilles des deux guerres mondiales.

Les Africains sont obligés, au risque d’être les dindons d’une autre farce mondiale, de s’allier à des partenaires pourvus d’armes de destruction massive égalant l’occident et, surtout, n’ayant ni colonisé, ni réduit à l’esclavage d’autres peuples. Il ne faudrait pas non plus donner de blanc-seing à ces partenaires.

La mutualisation des forces armées africaines demeure une nécessité absolue.

Yamadou Traoré

Source: L’Aube

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