Le président par intérim, Dioncounda Traoré, a refusé de signer l’accord proposé par les médiateurs en vue d’un cessez-le-feu entre l’armée régulière et les rebelles Touaregs dans la région de Kidal. C’est un secret de polichinelle : le médiateur de la crise malienne a dépêché son émissaire, Djibril Bassolé, il y a deux jours, dans notre capitale.
Ce déplacement se voulait un moyen de pression de la communauté internationale pour amener les autorités de transition à signer l’accord concocté par le président Blaise.
Selon des sources concordantes, l’émissaire du président Blaise COMPAORE, accompagné d’une bonne palette de négociateurs africains, européens et onusiens, a rencontré le Président Dioncounda, entouré du Premier ministre et du ministre des affaires étrangères, au sujet des discussions en cours dans son pays.
Selon des sources proches de la rencontre, les médiateurs, qui ont quitté mercredi Ouagadougou, au Burkina Faso, où se déroulent les négociations pour notre capitale, ont passé sept heures à s’entretenir avec le président Dioncounda Traoré sans parvenir à le convaincre.
«Le président intérimaire de la république a expliqué en détail le point de vue du gouvernement et sur la base de ça, nous allons continuer les négociations à Ouagadougou», a indiqué un haut responsable de la mission africaine de maintien de la paix au Mali qui a participé aux discussions.
«Nous avons bon espoir de parvenir à trouver un accord dans les jours qui viennent», a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie burkinabé avait annoncé lundi que le gouvernement et les rebelles du MNLA étaient parvenus à un accord de principe.
Mais depuis, la signature du fameux document n’a pu être effective.
D’après nos sources, les raisons de ce blocage sont consécutives au fait que Bamako se montre réticente à une proposition qui imposerait des conditions au retour de notre armée à Kidal.
A croire nos sources, le gouvernement, par la voix du Président Dioncounda, entend rétablir l’administration civile et faire revenir l’armée à Kidal avant la présidentielle du 28 juillet.
Pour ce faire, il aurait menacé de reprendre la ville par la force en l’absence d’accord.
Par Mohamed D. DIAWARA
Source: info-matin