Le Laboratoire central vétérinaire (LCV) a tenu, vendredi dernier, la 35è session de son conseil d’administration sous la présidence de la ministre de l’Élevage et de la Pêche, Dr Kané Rokia Maguiraga.
C’était en présence du directeur général du LCV, Pr Boubacar Ousmane Diallo. Au cours des travaux, les administrateurs ont examiné le procès-verbal de la 34è session, l’état d’exécution des recommandations de la 34è session, le rapport d’activités et le point d’exécution du budget au 31 décembre 2019. Ils ont ensuite planché sur le programme d’activités et le projet de budget 2020 du laboratoire.
Il est utile de rappeler que le LCV dispose du label de l’expertise pour le diagnostic de certaines maladies animales transfrontalières, telle que la péripneumonie contagieuse bovine. Son expertise est attestée par les organisations internationales comme la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le LCV revendique aujourd’hui une plus grande vocation en matière de fabrication de vaccins, de recherche en santé animale, de contrôle de qualité et de formation aussi bien dans l’espace UEMOA que dans celui de la CEDEAO.
Pour Dr Kané Rokia Maguiraga, d’importants efforts ont été consentis pour atteindre les objectifs essentiels définis par la précédente session du conseil d’administration. Ainsi, ajoutera-t-elle, dans le domaine de la commercialisation des vaccins produits, les ventes se chiffrent à 34,4 millions de doses, dont 4 millions de doses à l’extérieur du Mali en 2019 contre 1,7 million de doses en 2018. S’agissant des activités de diagnostic, elle soutiendra qu’un total de 2.778 échantillons de toutes suspicions de maladies confondues ont été analysées sur une prévision de 2.500 prélèvements.
Quant aux activités de contrôle de qualité (qualité bactériologique, toxicologique des denrées alimentaires et des semences animales), Mme la ministre a souligné que 470 échantillons ont été analysés en 2019 contre 414 en 2018. Par rapport à la recherche scientifique, « les résultats ont été jugés satisfaisants suite à l’évaluation faite par les membres de la commission scientifique du Comité national de la recherche agricole (CNRA)», s’est réjouie la ministre de l’Élevage et de la Pêche, précisant que les fonds propres, qui représentent 47,83% des réalisations, se chiffrent à 878 millions de Fcfa au 31 décembre 2019 contre 822 millions de Fcfa en 2018.
L’enveloppe prévisionnelle du budget 2020 se chiffre à la somme de 2,6 milliards de Fcfa contre une dotation budgétaire de 2,4 milliards de Fcfa en 2019, soit un taux d’accroissement de 6,10%.
Pour le directeur général du LCV, Pr Boubacar Ousmane Diallo, l’année 2019 a été satisfaisante. Car, les objectifs fixés par rapport à la distribution des vaccins ont atteints 86,5%. Les difficultés rencontrées sont, entre autres, l’insécurité, à cause de laquelle la distribution de vaccins n’a pas eu lieu dans certaines zones.
Cheick O.
OUATTARA
Office de Protection des Végétaux : SURVEILLANCE RENFORCÉE POUR COMBATTRE LES NUISIBLES
L’Office de protection des végétaux (OPV) a tenu, mardi dernier, la 16è session ordinaire de son conseil d’administration au cours de laquelle les administrateurs ont examiné le programme phytosanitaire de la campagne agricole 2020-2021 qui se rapporte aux activités de surveillance, la lutte contre les nuisibles, le développement du cadre de collaboration et de partenariat ainsi que le renforcement des capacités des agents et des producteurs. Il s’est agi donc de mettre en place un dispositif de veille permanente en vue de prévenir et d’anticiper sur les attaques de nuisibles et protéger les cultures et les récoltes pour l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle pour notre pays.
Le bilan des activités réalisées au titre de la campagne agricole 2019-2020 fait ressortir les résultats majeurs suivants, 526.428 hectares prospectés sur une prévision de 982.782 hectares, soit un taux de 54%. Par ailleurs, 261.055 hectares ont été traités sur une prévision de 960.444 hectares, soit un taux de 27% contre 14.670 hectares en 2018.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé qui présidait les travaux, la situation phytosanitaire de la campagne agricole 2019-2020 a été marquée par la présence de chenilles légionnaires d’automne dans tous les bassins de productions de maïs du pays, celle des oiseaux granivores dans la bande sahélienne et dans les zones rizicoles et les manifestations d’autres nuisibles non moins importants tels que les sauteriaux, la mouche des fruits, les coléoptères, les pucerons, les termites et les rongeurs à travers le pays.
Cependant, le Segal s’est réjoui de constater que des actions menées dans un cadre synergique par l’ensemble des acteurs (OPV, direction nationale de l’agriculture, offices et Centre national de lutte contre le criquet pèlerin) ont permis de maîtriser ces infestations et préserver le potentiel de production agricole des différentes zones de productions du pays.
Pour le directeur général de l’OPV, Demba Diallo, au cours de l’année 2019, il y a eu beaucoup d’infestations des nuisibles, notamment la chenille légionnaire d’automne, les oiseaux granivores, etc. Des opérations ont été menées sur le terrain pour lutter contre ces infestations. Les équipes en charge de la lutte contre les nuisibles sont intervenues dans les localités infestées, leurs actions ont permis de minimiser les dégâts sur les cultures au cours de la campagne agricole.
C. O. O.
Source : L’ESSOR