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La ville de Koulikoro, ma belle découverte !

La blogueuse Niamoye Sangare était à Koulikoro lors de la célébration de la journée mondiale du tourisme. Elle a adoré cette ville qu’elle venait de découvrir pour la première fois.

 

J’ai eu la chance de visiter Koulikoro à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du tourisme, organisée par le ministère de l’Artisanat et du Tourisme. Tout comme beaucoup d’autres régions du Mali, la cité du « Meguetan » est une ville authentique et très agréable à découvrir.

Comme l’indique son nom, Koulikoro signifie en bamanankan, « sous la montagne ». La ville est majestueusement plantée en bas des montagnes et à sa gauche s’étend le fleuve Djoliba (Niger). J’ai surtout remarqué une petite ville pleine de vie et harmonieusement organisée.

Avoir l’opportunité de visiter ces lieux touristiques m’a énormément enchantée. Les bâtiments coloniaux, les places culturelles et les cités historiques m’ont fait voyager dans le temps. Celui de nos ascendants.

Visite des lieux historiques

Il nous a fallu faire un long et pénible trajet avant de nous retrouver en face de la célèbre mosquée en pierre, appelée « Djinè missiri » (« la mosquée des djinns »), ou « fara missiri ». Un vrai régal pour les yeux ! Elle est habitée par des soufis et est naturellement conçue comme une mosquée. Des tapis de prière en peau d’animaux étalés à l’intérieur de cette grotte donnent un air antique au lieu et c’est ce qui fait son charme.

Après cette fameuse mosquée, direction la colline de Nianan, nommée « Nianan koulou ». Elle recèle un pan de l’histoire de l’Empire du Mali : « Lors de la bataille de Kirina, Soundjata Keïta, le fondateur de l’émpire poursuit le roi sorcier, Soumangourou Kanté, jusqu’à cette colline. Et c’est là où Soumangourou Kanté disparut pour toujours », raconte le griot, Sékou Kouyaté.

Une immense culture

Sur les berges du Niger, dans la cour de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV), l’identité culturelle de la région est présentée aux publics à travers des chants et des danses.

Le premier groupe sur scène nous venait de Béléco et il nous a fait découvrir une danse à la fois ancestrale et pertinente : le « Korè ». Cette danse s’exécute avec des coups de fouet que le danseur s’inflige. «Avant l’arrivée de l’Islam dans la région, des groupes d’hommes se recueillaient en brousse pour des pratiques mystiques et revenaient chaque sept ans en ville. Pour l’occasion, une fête grandiose était organisée et leur savoir-faire démontré au grand public », nous a expliqué l’animateur Bourama Kané, dit « BK » après leur passage. Des spectateurs impressionnés les ont admirés jusqu’à la fin de leur prestation.

Ensuite, on a eu droit aux Tièblétiè du Djitoumou, qui ont fait danser plus d’un. Ce sont des danseurs acrobates extraordinaires: « N’importe qui ne peut pas porter ces masques. Il faut être bien préparé mais aussi avoir de quoi se défendre (des pouvoirs surnaturels) », m’a confié Souleymane Samaké, venu du Djitoumou pour l’évènement. Pour finir, les Maures de Nara ont adouci les cœurs avec une mélodie entraînante.

Au bord du Djoliba, j’ai pu contempler une belle course de pirogue. J’avais  l’impression que tout Koulikoro était au rendez-vous ce soir-là : ça chantait et dansait de partout. Et, à la fin de la course, tous les spectateurs se sont mis à pousser des cris de joie comme pour démontrer que la vraie victoire, c’est d’être libre et heureux.

Source : Benbere

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