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LA VIE CHERE : Le défi social à circonscrire à tout prix

L’histoire récente de l’Afrique est jalonnée de situations de crises sociales aux conséquences politiques dramatiques. Les révolutions révoltes ou insurrections sous la dénomination de la révolution du printemps nous renseignent que les crises sociales sur fond d’augmentation excessive et incontrôlée des produits alimentaires ou non notamment le pain sont les causes essentielles des bouleversements intervenus dans certains pays du Maghreb comme la Tunisie l’Égypte, j’en passe.

En tant que lanceurs d’alertes et patriotes convaincus au service des citoyens et citoyennes de notre pays  nous nous sentons toujours interpellés par des situations qui peuvent impacter négativement les conditions de vie des maliens et aussi hypothéquer les efforts entrepris de haute lutte par les autorités pour la refondation et la souveraineté totale de notre pays.

De nos jours le Mali vit et subit deux pesanteurs essentielles:

– l’insécurité qui heureusement passe du feu rouge  au vert  grâce à la détermination et l’engagement patriotique de nos forces armées et de sécurité des autorités de la transition avec le soutien et les bénédictions du peuple malien et du tout puissant.

– la vie chère, » la peste puisqu’il faut l’appeler par son nom capable d’enrichir en un jour …ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés  » Que le  tout puissant nous en préserve. A ce niveau malheureusement l’orange vire vers le rouge. La situation en toute réalité est inquiétante de jour en jour d’une boutique à une autre d’un quartier à l’autre d’une ville à l’autre.

Pour ceux qui n’étaient pas bien avertis la fin de l’embargo inhumain imposé injustement au Mali par la Cedeao et l’Uemoa par méchante procuration de la France impérialiste signifiait la fin aussitôt du calvaire malien. Une erreur d’aiguillage. C’est une flambée vertigineuse et incontrôlée sur les prix et les conséquences sur toutes les conditions  de vie des maliens qui leurs  donnent des vertiges aux soins non à portée de main. Paradoxalement les salaires et autres avantages liés au travail sont inversement proportionnels à la loi du marché sans pitié. Pire les budgets de fonctionnement qui permettaient aux fonctionnaires leurs clients boutiquiers et commerçants aux fournisseurs et prestataires et aux ménages  de pouvoir respirer un si peu, sont aussi réduits à 15% pour raison justifiée et valable. Les missions qui complètent les autres avoirs sont aussi anéanties. Il faut dire réellement que   c’est très dur en ces moments- ci.   Ce qui impacte aussi négativement sur le travail et qui est la source essentielle de tous les revenus.

S’il est vrai et bien vrai que la guerre russo-ukrainienne est la cause profonde de cette situation de vie non enviée, il faut le reconnaître et le dire à haute et intelligible voix que la spéculation,  la surenchère et le comportement indélicat des intermédiaires et autres individus  sont des causes sous-jacentes qui en en contribuent à l’ampleur de la situation.

C’est vrai notre pays est un électron dans l’ordre économique mondial qui ne maîtrise rien, qui ne compte pas beaucoup dans les échanges, qui pèse moins sur le marché du commerce, qui importe beaucoup plus qu’il n’exporte, qui n’a pas de débouché sur la mer, économiquement très faible, mais tout cela ne signifie pas que  nous devons utiliser le prétexte rhétorique du caractère international de la crise pour ne pas chercher des réponses résilientes pour les populations. La fatalité et ‘en remettre a Dieu n’est pas la solution. Il faut oser et innover  Notre capacité d’anticipation notre volonté de nous libérer intellectuellement doivent nous guider dans la recherche de piste  pour amoindrir  les effets de la crise sur les maliens.

Et pourtant malgré les efforts que nous savons, la perception du malien lambdac’est que l’état au nom d’une certaine libéralisation des prix ne contrôle rien, la flambée et la fluctuation sont indescriptibles et incorrigibles

Voyons ensemble ensembles quelques prix en CFA qui peuvent évoluer à la hausse entre l’écriture de cet article et la publication de l’article. Incroyable il y a de cela quelques jours, le riz : (100 kg) était à 55 000 FCFA,  le mil (100kg) 50 000f, le kg de viande (3000 FCFA) ; le pain 300 FCFA la baguette ; le kilo du sucre : 800 à 1000 FCFA ;  le Lait en vrac kg 3000 FCFA ; le Malilait (200 FCFA), etc.

Personne ne sera que sera demain !

Les transports ont flambé l’électricité le loyer tout a été touché en terme d’augmentation …

En fait au délai de la baisse du panier de la ménagère, il faut aussi relever les impacts sociaux et psychologiques que cela pourrait occasionner dans les relations commerciales et humaines  des incompréhension de la  méfiance du stress traumatique des conflits voire les déviations de  mœurs et aussi dues à la précarité et  la baisse des valeurs de solidarité et d’entre aide entre maliens

Cette  situation se fera :

– Sur le marché entre vendeurs et acheteurs

– Entre grossistes et détaillants à tous les niveaux

– Entre transporteurs et importateurs

– Entre intermédiaires et commerçants détaillants et grossistes

– Entre les commerçants et les pouvoirs publics

– Entre les associations de consommateurs et d’une part les commerçants et d’autre part les consommateurs

– Entre les chefs de famille (donneurs de prix de condiments) et les ménagères (qui payent les condiments)

-Entre consommateurs et pouvoirs publics

Espérons que les décisions urgentes à prendre et les mesures à court moyen et long terme ne permettent pas aux dérégulations des bonnes relations d’échanges commerciaux sociaux et de bonne vie en commun.

Mes propositions dans ce sens sont les suivantes :

I- Décisions urgentes

1- une adresse à la nation du Président de la transition pour exprimer la bonne foi des autorités par rapport à la question et la prise de conscience pour une sortie de crise ;

2- L’organisation d’un séminaire national qui inclut tous les acteurs principaux pour une analyse sans complaisance de la situation en vue d’une réflexion de sortie de crise

3 – L’élaboration d’un plan national de communication sur le phénomène par l’implication de la presse nationale et privée avec une émission spéciale et périodique sur les médias d’Etat.

4 – la mise en place d’une équipe de vigilance et de contrôle sur l’évolution des prix qui fait un compte rendu hebdomadaire à la presse et diffusé sur mes médias privés et publics

5 – La traduire devant les juridictions compétentes les indélicats individus ou commerçants ou vendeurs qui ne respectent pas les dispositions législatives et réglementaires en la matière

II- Élaboration et prises  de mesures à court moyen et long terme de sortie de crise

1 – Revoir à la baisse les dépenses de l’état et de  souveraineté ( diminuer le nombre d’institutions, diminuer le nombre des membres des institutions, Revoir à la baisse  les frais et le nombre de mission  surtout vers l’extérieur  Revoir à la baisse le parc de l’Etat et annuler les locations des services étatiques par des individus  et récupérer tous les bâtiments de l’état et en faire bon usage)

2- Privilégier dans la lutte contre la corruption le remboursement des fonds détournés, supprimer les services non nécessaires et rationaliser tous les biens de l’Etat regrouper les structures de contrôle en deux : audit et inspections au détriment de la pléthore…

3 – Revoir à la baisse la consommation de la viande au profit du poisson d’eau douce

4- intensifier la culture du riz local au détriment du riz importé

5- mobiliser les jeunes dans l’agriculture et l’élevage pour une production locale des denrées

6 – Subventionner les champs familiaux et la mise en valeur des lacs

7 – En tant que pays d’élevage se tourner vers une consommation de lait produit localement au détriment du lait importé

8 – privilégié désormais la consommation des produits de culture locale comme le mil le mais le blé, le haricot, etc.

9-  Revoir les habitudes alimentaires par une consommation plus sobre légère  mais riche et variée par exemple la bouillie est un bon plat qui se digère à tout moment à moindre coût et avec moins d’ingrédients.

10 – Développer d’autres ressources locales d’énergies comme le solaire l’éolienne le pourghère les briquettes et autres moins chères par rapport aux énergies conventionnelles

11 – Revoir à la baisse  les dépenses des événements sociaux. Par exemple les mariages groupés comme le font les Banambais est une bonne expérience de réduction des coûts

12 – supprimer les subventions non nécessaires comme celles de la presse des partis politiques, etc.

13 – Subventionner les besoins de réponse à la crise des denrées et des produits de survie

Mohamed TOURE, psychologue poète écrivain à Moribabougou

Source: Le Démocrate- Mali

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