Les 28 de l’Union Européenne (UE) sont réunis aujourd’hui à la Valette pour discuter de la problématique de la migration.
Les dirigeants européens veulent stopper l’afflux de plus en plus croissant des migrants et vont profiter de ce sommet informel pour dessiner les contours d’une future politique.
180.000 migrants sont entrés en Europe par la méditerranée en 2016, 4500 victimes n’atteindront jamais ce continent. L’UE entend limiter voire stopper de potentiels candidats à l’immigration, comme elle a su le faire l’année dernière en signant un accord avec la Turquie qui confinait sur son territoire tout migrants voulant gagner l’espace UE.
Mais l’enjeu pour contrer les migrants qui afflux depuis la Libye, s’avère plus difficile. « Il est temps de fermer l’axe Libye-Italie, et cet objectif est à notre portée » affirme Donald Tusk, président du Conseil européen. Un objectif qui sera difficile à atteindre quant on sait que la Libye est empêtrée dans une grave crise depuis la chute de Kadhafi en 2011. « Le montant des aides à la Libye sont très petits (250 millions d’euros), nous espérons que les mécanismes de l’UE pour aider la Libye seront plus concrets » souhaite Fayez al-Sarraj, chef du Gouvernement d’Union Nationale en Libye (GNA). Sauf que le financement ne semble pas être le seul souci. Les hommes du GNA sont depuis deux ans dans une guerre ouverte contre l’armée nationale libyenne dirigée par le général Haftar qui lui fait subir plusieurs revers.
Endiguer la migration à la source
C’est le vœu formulé par les 28. 90% des migrants partent de la Libye. Pour palier à cela, l’UE entend former des gardes cotes libyens qui assureront le contrôle dans la zone. Conscient de la difficulté que cela représente, les dirigeants veulent accélérer le développement économique des pays africains d’origine des migrants. Il y a deux ans déjà, l’UE, à Malte, s’était engagée à verser une aide de 1,8 milliard d’euros afin de freiner le flux migratoire, sans réel succès. Devant cet échec, l’Europe a mis en place Frontex qui dans ses missions assure la police maritime dans les eaux méditerranéennes. Sauf que leur mission de dissuasion s’est le plus souvent transformée en opération sauvetage. Une police militaire a aussi été envisagée selon des documents de Wikileaks pour traquer les passeurs.
Dans le documentaire Odysseus 2.0 d’Andréa de Giorgio un passeur affirmait qu’un bateau rempli de migrants leur apportait 200.000 dollars, et que ce ne sont les passeurs qui assurent la traversée, mais un migrant, choisit dans le groupe, qui après une formation à la navigation rudimentaire, embarque avec ses compagnons d’infortune, pour tenter de gagner les côtes européennes.
Un solution viable pour arrêter le flux migratoire reste difficile à trouver. « On ne peut pas empêcher les gens de partir, si on ferme un passage, un autre s’ouvre ailleurs, nous quand même nous serons intransigeants avec l’Europe » affirme Ousmane Diarra, président de l’association des Maliens expulsés (AME) qui doit sera présente à la Valette.
Source: journaldumali