Avec notre envoyé spécial au Vatican, Florent Guignard

A l’issue de l’entretien qu’il a eu avec le pape François, François Hollande, qui, comme chacun le sait, avait fait campagne sur la présidence normale, a salué « la simplicité rayonnante qui a marqué les débuts du pape François ».

Le président français est arrivé ce matin au Vatican avec cinq minutes d’avance, ce qui est exceptionnel chez lui. On se souvient qu’en 2010 lors de sa seconde visite au Vatican, Nicolas Sarkozy a fait attendre le pape Benoît XVI plus d’un quart d’heure.

François Hollande et le pape François se sont entretenus dans la bibliothèque du souverain pontife. Un tête-à-tête de trente-cinq minutes avec une poignée de mains comme s’en donnent les chefs d’Etat, puisque François Hollande tenait à rendre visite aujourd’hui à un chef d’Etat.

Le père Georges Vandenbeush présent

Il souhaitait évoquer avec lui une série de sujets internationaux, puisqu’il considère que le pape peut être utile, notamment, à la paix en Centrafrique. Il y a un risque de conflit interreligieux, a encore dit François Hollande. Inquiétude partagée aussi pour les chrétiens d’Orient.

François Hollande a pu paraître un peu crispé à son arrivée, sans doute impressionné, nous dit-on. Leur entrevue s’est terminée par un échange de cadeaux. François Hollande a fait dans le symbole, en offrant un livre au pape François : une édition rare de 1929, une biographie de Saint-François d’Assise que le pape admire.

Enfin, le pape a eu des intentions particulières pour l’un des membres de la délégation française qui accompagnait François Hollande. Il s’agit du père Georges Vandenbeusch, l’ex-otage français au Cameroun, libéré le mois dernier. Le pape l’a pris dans ses bras, l’a embrassé. Il s’est contenté de resserrer la main de François Hollande en lui disant : à bientôt.

Source: RFI