Les sites de logements sociaux de Niamana et N’taboro ont reçu la visite, ce mardi 3 septembre 2019, du président de l’organisation de défense des droits au logement du Mali, monsieur Moussa Touré, accompagné d’une forte délégation dont des avocats et huissiers de justice. L’objectif de cette descente sur le terrain était entre autres, de vérifier l’occupation illicite certaines voies d’accès des sites, la situation des logements en cours de construction, et les quelques cas de location sont formellement interdits par la loi et les règlements.
Le drame de l’effondrement du bâtiment de Bankoni, ayant fait plus d’une dizaine de victimes le dimanche dernier, semble avoir dépêché cette visite qui était programmé depuis une semaine sur le terrain. Arrivés, le président de l’organisation de défense des droits au logement du Mali et sa délégation ont d’abord sillonné le chantier du site de N’Tabakoro pour prendre note de certaines constructions anarchiques sur quelques grands artères qui rend difficile, l’accès au site, comme contrairement indiqué sur le plan de cartographie du chantier. Le président Moussa Touré, carte en main, a fait constater aux hommes de droit qui l’accompagnaient, la construction anarchique par certains particuliers de la plupart des espaces publics réservés dans le quartier sur le plan. Pis, un espace qui était réservé pour la construction d’un centre hospitalier a été transformé en une maison d’habitation avec des grands magasins de location. On pouvait également noter, en plus des espaces publics occupés, la construction du lit de certains cours d’eau mettant dangereusement à risque les propriétés voisines. Sur le chantier en construction, les normes de construction étaient tout sauf respectées, à ne pas dire qu’elles mettent même en danger la vie des futurs occupants. Car, il suffisait d’essayer de soulever les briques 15, faites de ciments, pour qu’elles se brisent automatiquement et les 20 plaines, s’écrasaient sous les pieds quand on marche dessus. Des murs aussi vibraient sous la pression, les portes et les fenêtres étaient, elles aussi très faibles et souvent tordues à cause de leurs mauvaises qualités. Des travaux de la société BOYI CONSTRUCTION SARL, une entreprise chinoise en charge d’exécuter le marché. Le président de cette organisation de défense des droits au logement du Mali, M. Moussa Touré s’est alors posé la question sur comment, on pouvait faire habiter les êtres humains dans des maisons construites avec de tels matériaux. Encore, monsieur Touré et sa délégation ont après fait un tour au niveau du site déjà habité pour constater personnellement, quelques cas de location signalés dans ces maisons destinées uniquement à ceux qui en ont besoin. Il en est sortie ce contrôle que des familles sont bien en location dans ces logements dont certaines d’ailleurs depuis plus de deux ans et souvent à des frais qui doubles, sinon triples le montant normal remboursable à l’Etat. Dans ces logements visités, mis en location contre la loi, (tous de type F3), habitent des familles qui payent aux propriétaires (un cas par intermédiaire d’une agence immobilière), 35 000f, 60 000f, 75 000f voire 100 000f, le mois. Un autre a été retrouvé les animaux à l’intérieur. Les voisins de cette maison close, ont indiqué qu’elle est restée inhabitée depuis la remise de sa clé en 2015. Apres les visites, le président de l’organisation de défense des droits au logement du Mali, monsieur Moussa Touré a déclaré que ces constats flagrants, faits par lui et son équipe, seront portées à qui de droit, et que des dispositions seront prises pour faire respecter les normes régissant la construction et la distribution des logements sociaux au Mali. Monsieur Moussa Touré a indiqué enfin qu’il n’hésitera pas à emprunter les voies de recours possibles pour que ça soit, ceux qui ont le plus besoins des logements sociaux en soient les vrais propriétaires, car selon lui, ceux qui les mettent en location n’en ont pas besoin. Pour parvenir à ça, le président de l’organisation de défense des droits au logement du Mali a indiqué qu’il entamera très bientôt, des démarches envers les départements en charge de l’habitat au Mali, pour que le droit au logement pour tous soit garanti pour tout le monde au Mali sans discrimination.
ISSA DJIGUIBA