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La nouvelle carte biométrique : Du soulagement au ras-le-bol général

Depuis janvier dernier les autorités de la transition ont procédé au lancement de la nouvelle carte biométrique  qui remplace désormais la carte Nina et permettra aussi l’accès à la carte d’électeur. Cette bonne annonce a été dans un premier temps accueilli avec enthousiasme avant d’être critiquée, car pour l’avoir c’est  la croix et la bannière.

Et pourtant  la population espérait qu’elle allait être  plus accessible que les autres, mais c’est le contraire que l’on constate sur le terrain, elle est devenue  un cauchemar pour les maliens. Pourquoi autant de difficultés pour y accéder ? Le gouvernement va-t-il corriger les imperfections pour permettre à un plus grand nombre des maliens de l’avoir sans difficulté ?

En effet, les autorités de la transition ont procédé au lancement de la nouvelle carte biométrique qui serait à la fois la carte d’identique, la carte d’électeur et  la carte consulaire. Pour faciliter l’accès à cette carte, le gouvernement a mis à la disposition  un site permettant à tous ceux qui désirent faire la mise en jour des données de le faire sans problème. L’avantage de cette méthode est de permettre de vérifier les données  s’il n y a  pas d’erreur. Après cette étape le nouvel inscrit  pouvait  aller récupérer sa carte selon la commune qu’il  a choisie. Jusque-là tout allait  à merveille, mais plus les jours passent plus c’est la souffrance  pour accéder à la carte biométrique. Le premier obstacle majeur est que tous les maliens ne disposent pas de récépissé du RAVEC à plus forte raison la carte Nina même, le deuxième obstacle est le nombre insuffisant des agents d’inscriptions. Donc cette situation a fait que le taux d’enrôlement n’a même pas atteint le 10 %. L’acquisition de la carte biométrique est devenue un casse-tête chinois

Alors que beaucoup des maliens veulent que ça soit les mêmes procédures d’acquisition ou d’inscription que la carte Nina, à savoir que les agents se déplacent dans les domiciles des citoyens pour leur enrôlement. Mais au lieu de cela  il faut se lever très tôt pour faire la queue et même là il n’est pas évident que l’on soit parmi les heureux retenus pour la liste du jour.   En fin de compte l’on se découragera, car  ce sont des allers retour interminables. Pour rappel la première mise en jour est gratuite pour tous mais après le 31 de ce mois de mars  le reste sera payant, ce qui fait aussi que les concitoyens se précipitent pour faire leur enrôlement.

En somme, l’Etat doit recruter des jeunes engagés déterminés et courageux capables d’accomplir leurs missions du service public et surtout dans des conditions normales. Ils doivent adopter la même posture que les agents du RAVEC, en d’autres termes ils doivent se  déplacer,  pour aller partout villes et campagnes, hameaux et villages. Ensuite l’Etat doit se passer des données de la carte Nina car la majorité de la population ne dispose pas de Nina, surtout les maliens de la diaspora.

En définitive, cette initiative d’aller vers la carte biométrique  a été et continue d’être toujours saluée car elle contribue à rapprocher le Mali à  ses pays frères de la CEDEAO. Ensuite elle serait une carte d’identique fiable avec des données non falsifiables. Et enfin elle fera office de carte d’électeur qui permettra à tout bon citoyen d’exercer son droit de vote au cours des élections.

Oumou SISSOKO

Source :  L’Alternance

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