La multiplication des cas de COVID-19 entre le 14 et le 22 novembre fait craindre aux spécialistes l’imminence d’une seconde vague de la pandémie au Mali, avec 449 nouveaux cas enregistrés durant cette période.
Selon les chiffres communiqués par l’Institut national de santé publique (INSP) du pays, le pic a été atteint le 20 novembre avec 76 cas positifs. Dimanche, sur les 777 échantillons testés, les services de santé ont détecté 49 nouveaux cas positifs. Ils ont aussi signalé douze patients guéris et deux décédés.
Les cas recensés à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont assez révélateurs de ce retour en force de la pandémie dans ce pays.
Le nombre de cas actifs de nouveau coronavirus à la mission onusienne est passé de neuf à 21 entre le 12 et le 19 novembre, soit douze nouvelles infections en une semaine, a-t-elle indiqué lors de son point de presse hebdomadaire (par visioconférence) tenu le 19 novembre.
Cela fait craindre aux responsables des différents centres de prise en charge l’éventualité d’une seconde vague de la pandémie.
De nombreux observateurs ne sont pas surpris par cette multiplication des cas après les grands rassemblements de la célébration du Maouloud au début du mois de novembre, et la non observation des mesures barrières qui se généralise.
« Les Maliens se comportent comme si la pandémie était derrière nous. Faites un tour dans les bars, les discothèques, les marchés, et les lieux de culte. Les gens sont rassemblés sans aucun respect des mesures barrières », a observé Mariam Sangaré, membre d’une association engagée dans la sensibilisation pour la prévention de la maladie, ajoutant que même les services de l’administration publique ne veillent plus scrupuleusement au respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale.
Le football malien a déjà fait les frais de cette recrudescence des cas dans le pays.
Après que 15 membres (huit joueurs et sept membres du personnel d’encadrement) de sa délégation ont été déclarés positifs au COVID-19 samedi, le Mali (champion d’Afrique en titre) a perdu (0-2) son premier match contre la Guinée-Bissau lors du tournoi qualificatif de l’UFOA-A pour la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans qui se déroule actuellement au Sénégal.
A ce jour, ce pays ouest-africain compte 4.255 cas confirmés, dont 145 décès et 3.024 guérisons, depuis le 25 mars dernier.
L’état d’urgence sanitaire déclaré le 25 mars au Mali est toujours maintenu, alors que le couvre-feu lié à la prévention de la maladie a été levé. Le port du masque est également obligatoire dans tous les lieux publics.