Dans un communiqué laconique, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a présenté son rapport final sur l’élection présidentielle au Mali assorti de 29 recommandations pour les scrutins futurs. C’était hier à l’hôtel « Sheraton ». Lisez plutôt !
Selon l’UE, leur « Mission d’observation électorale (MOE-UE) a présenté à Bamako son rapport final sur l’élection présidentielle des 29 juillet et 12 août 2018 au Mali. Ce rapport détaille l’analyse de l’ensemble du processus électoral et formule 29 recommandations techniques en vue des scrutins futurs. De retour au Mali depuis le 29 octobre, Cécile Kyenge, Cheffe de la MOE-UE, a rencontré les principaux acteurs électoraux et politiques, dont le Président Réélu Ibrahim Boubacar Kéita ainsi que son adversaire du second tour et chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.
« L’élection présidentielle de 2018 constitue une étape clé vers la consolidation démocratique du Mali, qui s’est déroulée dans un contexte sécuritaire difficile. Cette élection représente une opportunité unique d’améliorer le cadre électoral dans un souci consensuel, c’est toute la finalité des recommandations contenues dans ce rapport », a affirmé Cécile Kyenge, Cheffe observateur et député du parlement européen, lors de sa conférence de presse.
Parmi les 29 recommandations contenues dans ce rapport, Cécile Kyenge a insisté sur la création d’une division électorale permanente au sein du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) afin de renforcer l’organisation des élections et la coordination avec les autres organismes électoraux constitués par la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI) et la Délégation Générale aux Election (DGE).
« Les autres recommandations s’articulent essentiellement sur la transparence et l’inclusivité », a précisé la Cheffe de la Mission. Elle vise notamment à inscrire dans la loi, la publication des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote, a actualiser le fichier électoral ainsi qu’à allonger le calendrier électoral pour une campagne effective lors du second tour », selon Cécile Kyenge. Le rapport recommande également l’amélioration de la formation des agents électoraux et de la procédure de nomination des assesseurs, ainsi que l’instauration d’une règlementation sur le financement de la campagne électorale. L’accès des représentants des candidats et des observateurs nationaux et internationaux à toutes les étapes de la compilation des résultats est également préconisé par la Mission.
Ces recommandations feront l’objet d’une concertation avec les acteurs électoraux et politiques ainsi que la société civile afin de faciliter un débat en vue de leur adoption. Une Mission électorale de suivi sera mandatée au Mali par l’Union européenne dans un délai de deux ans et demi pour faire le point sur la mise en œuvre de ces recommandations.
La MOE-EU a été déployée au Mali du 19 juin au 30 août, incluant une équipe de 10 experts à Bamako et jusqu’à une centaine d’observateurs lors de chacun des deux tours du scrutin présidentiel ».
La Rédaction
Mali Demain