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LA MISE AU POINT DU PREMIER MINISTRE

Pour ce véritable premier contact entre l’Assemblée nationale et le Premier ministre Modibo Këita, on s’est quelque peu titillé entre institutions. Le jeudi, les députés avaient refusé de tenir la session de question d’actualité avec le gouvernement en l’absence du Premier ministre, alors que le ministre de la –Sécurité, Sada Samaké, principal intéressé était prêt à répondre à leurs questions.

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Vendredi lors de sa première prise de parole, le chef du gouvernement a souhaité une mise au point. Modibo Keïta a d’ailleurs dit être sensible à l’honneur que lui ont fait les députés. Il a assuré qu’il se présentera toujours devant les élus en cas de nécessité. Modibo Keïta rappelle que les députés sont détenteurs d’une légitimité populaire. Ce qui n’est pas rien. Lui, par contre tire sa légitimité du président de la République.
Pour le chef du gouvernement, la Constitution du 25 février 1992 lui fait des obligations. Au nombre de celles, vis-à-vis de la représentation nationale, il en relève deux : l’obligation de se présenter personnellement devant les élus pour faire une Déclaration de politique générale, comme d’ailleurs il s’apprête à le faire bientôt, et en cas de dépôt de motion de censure. Là aussi il doit passer présenter devant les élus.
En dehors de ces deux obligations constitutionnelles, le chef du gouvernement pense qu’il peut toujours juger de l’opportunité de se présenter ou de se faire représenter. Il demande en conséquence d’avoir à apprécier.
Ce point de vue n’a pas tout de suite emporté l’adhésion des élus. Pour eux, c’est en vertu du Règlement intérieur qu’ils ont demandé la présence du Premier ministre. Ils rappellent que ce Règlement intérieur est une loi organique qui a obtenu la clause de conformité de la Cour constitutionnelle. Donc, le chef du gouvernement doit se présenter.
En réponse, Modibo Këta, a reconnu que le Règlement intérieur est une loi organique, donc qui ne peut être au dessus de la loi fondamentale. Le Premier ministre soutient que les obligations constitutionnelles se limitent à la DPG et à la motion de censure.
D’autres élus ont alors réagi en demandant de s’en remettre à la Haute juridiction, pour avis. Si le débat n’est pas allé plus loin, il faut croire qu’il n’est pas pour autant clos.
A. L.

source : L Essor

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