Un projet d’adduction d’eau du village de Touzek (à 40 kilomètres au sud-est de Kidal) a été lancé le 20 avril dernier. Une fois achevé, 478 personnes dont 248 femmes en bénéficieront directement. Dans une région marquée par l’aridité, cette initiative de la MINUSMA aura un impact plus large sur 6 211 personnes.
La mise en œuvre de ce projet de réduction de la violence communautaire (CVR) est un exemple du partenariat entre la MINUSMA et les communautés. En effet, le coût de ce projet est estimé à plus de 45 millions de francs CFA, avec un apport d’un million de Francs CFA de la population de Touzek.
« En 2020, la MINUSMA avait déjà réalisé un forage équipé d’un système solaire et d’un château d’eau dans notre site de déplacés (de Touzek), favorisant la sédentarisation de nos communautés » a rappelé Rhissa Ag Mohamed ORAGH, le chef du village de Touzek.
Cependant, en période de soudure, de mars à juin, ce forage et les puisards de la vallée tarissent à cause d’un déficit pluviométrique dans cette période. Cette année, la pression est d’autant plus importante avec l’arrivée massive aux environs de Touzek, d’éleveurs qui ont fui l’insécurité dans les régions de Ménaka et Gao. C’est donc un atout pour la vallée d’Edjarer qui, draine les eaux de pluies du Tamasna dans le cercle de Tinessako au Telemsi dans le cercle de Bourème (Gao) que d’avoir un point d’eau. Cela soulage les éleveurs et leur bétail durant cette période, où par endroits, les températures peuvent aller jusqu’à 50 degrés.
« Nous espérons ainsi que cet ouvrage permettra l’alimentation de la nappe phréatique et par conséquent, aider les populations à faire face à leurs besoins ». Le Maire de la commune urbaine de Kidal, Arbacane Ag ABZAYACK, a encouragé les investisseurs et les partenaires à réaliser plus de barrages dans la région afin de « maitriser les importantes quantités d’eau qui nous échappent dans la nature ». Ce projet vise à retenir l’eau de pluie afin d’alimenter la nappe phréatique de tous les points d’eau aux environs du village de Touzek.
Renforcer le vivre-ensemble
Ce projet sera exécuté par l’ONG local BELHADI durant les quatre prochains mois et permettra de créer 50 emplois temporaires, dont 15 seront attribués à des femmes. Pendant cette période, les communautés seront sensibilisées à la prévention des conflits et aux violences de tout genre par l’Equipe régionale d’appui à la réconciliation (ERAR). Cette dernière s’est aussi engagée a apporter son expertise dans la promotion du vivre-ensemble.
Pour sa part, le Chef du bureau régional de la MINUSMA à Kidal, El Hadji Ibrahima Boly DIENE, à réitéré « l’engagement de la Mission des Nations unies à accompagner toutes les initiatives de paix et de renforcement de la cohabitation entre les différentes communautés ».
Source : MINUSMA