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La marche du collectif des associations musulmanes se termine en queue de poisson Mohamed Kimbiri échappe de justesse à un lynchage

A l’appel du collectif des associations musulmanes, quelques centaines des musulmans  étaient, le vendredi 22 mars dernier, sur l’esplanade de la Bourse du Travail  pour exiger la reprise des cours à l’école.A peine commencé, le meeting a très vite tourné au vinaigre.

Soyons conscients que l’avenir de nos enfants est menacé »,« l’éducation est un droit fondamental ».Tels sont quelques slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants rassemblées sur l’esplanade de la Bourse du travail à l’appel du collectif des associations musulmanes.

Sur le podium, le président du collectif des associations musulmanes, Mohamed Kimbiri était entouré du représentant du Chérif de Nioro et d’autres fidèles musulmans. Il a très vite décliné les motifs de la rencontre qui sont relatifs à l’interpellation du gouvernement et des syndicats des enseignants pour une reprise des cours dans les écoles.« L’éducation est le socle du développement de tout pays. C’est le devoir de tous les parents de sortir aujourd’hui pour exiger auprès des autorités la réouverture des classes », a déclaré Mohamed Kimbiri.

Selon lui, le collectif avait initialement prévu de marcher mais,à cause de l’intervention d’autres leaders religieux et les chefs de quartier, il a été suggéré de tenir en lieu et place un meeting.

Ces propos ont provoqué une vive colère chez les personnes présentes qui ont commencé à déserter les lieux avant la fin du meeting. Les plus radicaux ont exigé séance tenante aux organisateurs de tenir la marche comme initialement annoncé. « Nous étions venus pour marcher et non pour assister à un meeting. Je suis déçu. On voulait juste marcher pour montrer aux autorités que nous ne sommes pas contents de la situation de l’école malienne. Ceux qui sont ministres, médecins, directeurs, aujourd’hui, le sont devenu grâce aux études. C’est leur devoir de donner une éducation de qualité à nos enfants. Nous exigeons  la formation des enfants », a déclaré un manifestant.

D’aucuns ont qualifié Mohamed Kimbiri « de traître qui aurait reçu un pot-de-vinpour transformer la marche en meeting » » Ce n’est pas une question de leaders religieux et de chefs coutumiers, ici. Les écoles ont été fermées devant les vieux, ils n’ont rien fait, ils n’ont pas à nous dire de ne pas marcher », lâche un manifestant. C’est dans ce vacarme que le président du collectif des associations musulmanes s’est évertué à tenir son discours. Il a indiqué que l’éducation des enfants est plus importante que les droits syndicaux et les postes ministériels. « Les syndicats des enseignants et les pouvoirs publics doivent de se ressaisir pour ne pas diriger le peuple malien au bord du précipice aux conséquences dramatiques pour notre jeunesse. Nous condamnons le mépris des responsables de l’éducation par rapport à la formation de nos enfants, à la qualité de l’enseignement », a -t-il déclaré.

Le collectif a dénoncé certains comportements qu’il qualifie d’anti-pédagogiques notamment   »le refus des évaluations et la rétention des notes des enfants avant d’exiger la reprise des cours dans les écoles ».  Ces propos n’ont pas suffi à calmer la foule qui exigeait la marche. Certains manifestants ont voulu lyncher Mohamed Kimbiri, qui a été très vite sécurisé et accompagné par son entourage dans la cour de la Bourse du travail. Avant de bénéficier d’une haute protection policière pour de regagner son véhicule.

S D

Source: l’Indépendant

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