Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

La Maison de la presse plaide pour le dialogue avec la justice

Le placement sous mandat de dépôt du journaliste Alfousseini Togo, intervenu la semaine dernière, continue de faire des vagues dans le paysage médiatique. En conference de presse vendredi dernier, le Président de la Maison de la Presse, dit privilégié une approche pacifique et concertée avec la justice, afin de parvenir à une issue heureuse dans les plus brefs délais.

Le journaliste est poursuivi pour un article publié sur les réseaux sociaux, dans lequel il abordait des sujets sensibles touchant à la gestion des affaires publiques. Le contenu de l’article, jugé diffamatoire par certaines autorités judiciaires, a été à l’origine de son interpellation.

En conférence de presse ce vendredi 11 avril 2025, la Maison de la presse du Mali, par la voix de son président Bandiougou Dante, a réagi à cette arrestation. « Nous privilégions une approche pacifique et concertée avec la justice, afin de parvenir à une issue heureuse dans les plus brefs délais », a-t-il déclaré. Il a insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue avec les institutions judiciaires, tout en évitant toute escalade de tensions.

Selon plusieurs sources, l’article incriminé critiquait ouvertement des figures de l’appareil judiciaire, soulevant des interrogations sur certaines décisions rendues récemment dans des affaires politico-financières. Si la Maison de la presse n’a pas pris position sur le fond du dossier, elle a tenu à rappeler que « la liberté de la presse doit aller de pair avec la responsabilité », tout en exprimant son inquiétude face à ce qu’elle considère comme une menace potentielle à la liberté d’expression.

Elle appelle donc à une résolution rapide et équitable de l’affaire, dans le respect des droits du journaliste et des principes de l’État de droit. Plusieurs organisations de défense de la presse et des droits humains ont également exprimé leur solidarité avec Alfousseini Togo, appelant à sa libération provisoire en attendant l’issue judiciaire du dossier.

Des interrogations

Mais cette arrestation soulève une vive polémique au sein de l’opinion publique et de la société civile. De nombreux défenseurs de la liberté de la presse y voient une tentative d’intimidation, voire un recul démocratique.

« Le rôle du journaliste est de questionner, d’enquêter et d’informer. Enfermer un journaliste pour ses écrits, c’est criminaliser l’opinion. Ce n’est pas dans une cellule de prison que l’on renforce l’Etat, mais dans le débat public », déclare un responsable d’un journal.

Dans une démocratie, la presse joue un rôle de contre-pouvoir essentiel. Si des erreurs ou des excès de langage sont commis, les lois sur la presse existent pour encadrer les dérives. Alors que le Mali est engagé dans une transition politique délicate, ce genre de mesure pourrait accentuer la méfiance entre les Hommes de médias et les institutions, et ternir davantage l’image du pays sur la scène internationale.

L’affaire est en cours. En attendant, la société malienne, déjà fragilisée par de multiples crises, semble devoir choisir entre sécurité de l’Etat et respect des libertés fondamentales.

Mamadou Sidibé

Source : Arc en Ciel
Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct